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LE BLOG DE TIK

27 mars 2005

Maroc

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27 mars 2005

Elle me regarde.

Elle me regarde, je la regarde. Elle me fait énormément de bien, j'essaie de lui donner le plus possible. Elle me chérit tendrement, je la couve de tout mon coeur. Elle me donne un nouveau souffle tous les matins, je la soutiens du plus profond de mon âme.

Elle me regarde avec des yeux qui ne semblent s'ouvrir que pour moi, qui semblent sourire uniquement quand je suis là. Elle me sourit, elle me sourit, elle me sourit.

Je la serre dans mes bras et d'un coup son coeur s'emballe, et soudain mon coeur danse la chamade. Elle cache sa tête dans le creux dans mon épaule pour mieux me faire sentir son amour. Je pose ma tête sur la sienne pour mieux la réconforter.

Nous avons bâti ensemble un empire que nous défendrons contre tous les assauts, que nous ferons prospéré, que nous gardons jalousement au fond de notre coeur.

Elle me comprends, elle me pardonne, elle me suit dans mes projets les plus fous, elle me donne du courage, elle me sourit, elle me regarde.

D'ailleurs je me contenterai uniquement de son regard tellement il me m'emeut. Ma vie est dans son regard, je trouve ma force dans son regard.

Mon amour pour elle va en grandissant, son amour pour moi me fait fondre.

Ma dulcinée, je t'aime.

Continue à me sourire. Continue à me regarder. Je plonge dans tes yeux et je respire à travers ton sourire.

Continue à me regarder, continue à me regarder, continue à me regarder.

27 mars 2005

Gorges de Toudgha

Gorges de Toudgha

27 mars 2005

les glandes endocrines

Ce sont des glandes caractérisées par la richesse de leur vascularisation et par la disposition spéciale de leurs capillaires, dépourvus de paroi propre, le sang baignant directement les cellules glandulaires : capillaires dits sinusoïdes.

On donne le nom d’hormones aux produits de sécrétion des glandes endocrines

LE CORPS THYROIDE

:

 

ANATOMIE DESCRIPTIVE

C'est la plus volumineuse des glandes endocrine. Elle est située à la face antérieure du cou, au

dessous des cartilages du larynx, contre la trachée dont elle recouvre les premiers anneaux.

 

Elle est constituée par deux lobes latéraux réunis l'un à l'autre par une portion rétrécie, l'isthme. Sa forme générale rappelle donc celle d'un H. Sa consistance est ferme, sa coloration gris rosé, son poids moyen de 20 à 25 g.

Histologiquement, la glande thyroïde apparaît comme formée par la juxtaposition de nombreux îlots cellulaires auxquels on donne le nom de vésicules thyroïdiennes. Chaque vésicule thyroïdienne est constituée ainsi :

  • le centre est occupé par une masse plus ou moins volumineuse de substance gommeuse, jaunâtre, dépourvue de toute cellule. Cette substance est appelée substance colloïde ;

  • chaque amas de substance colloïde est entoure d'une seule couche de cellules épithéliales polyédriques. Ce sont ces cellules qui élaborent la substance colloïde qu'elles mettent en réserve au centre des vésicules ;

  • entre les vésicules thyroïdiennes existe un très riche réseau capillaire. L'aspect des cellules thyroïdiennes et la quantité de substance colloïde contenue dans les vésicules varient selon le degré d'activité de la glande.

LES HORMONES THYROIDIENNES

:

Les hormones thyroïdiennes sont synthétisées et stockées au sein de la substance colloïde. Celle-ci est constituée par une substance protéique dont la composition chimique est encore incomplètement connue, la thyréoglobuline, qui résulte de la combinaison des hormones thyroïdiennes ou de leurs précurseurs avec une globuline.

Les hormones thyroïdiennes sont libérées à partir de la thyréoglobuline. Ces hormones sont:

la di-iodo-thyronine ou T2, la tri-iodo-thyronine ou T3, et la tétra-iodo-thyronine ou thyroxine ou T4. Ces hormones, liées dans la molécule de thyréoglobuline qui sert de réserve, sont libérées et déversées dans le sang, où elles sont fixées sur des protéines de transport. La thyroxine représente à elle seule environ 75 % des hormones thyroïdiennes circulantes, les autres hormones, les 25 % restants. Ces hormones sont, contrairement à la thyréoglobuline, de constitution chimique parfaitement connue. La part prise dans les effets physiologiques par chacun des composés hormonaux est inégale: les deux produits les plus actifs sont la T3 et la T4, avec un rôle de premier plan à la T3.

Le fait essentiel à connaître est la très grande richesse en iode des hormones thyroïdiennes. L'iode est fixé avec avidité par la glande qui l’utilise pour la synthèse des hormones en le fixant sur la thyréoglobuline. Aussi la présence d'iode est-elle indispensable à l'activité de la thyroïde, toute carence en iode déterminant un hypofonctionnement thyroïdien et l'apparition d'un goitre.  Des travaux récents ont permis la découverte d'une nouvelle hormone thyroïdienne, totalement différente, la thyrocalcitonine. Il s'agit d'une hormone de nature protéique agissant uniquement sur le métabolisme du calcium.

PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROïDE

Elle est maintenant bien connue par les expériences d’ablation complète de la glande et l'administration d'extraits thyroïdiens chez les animaux adultes et les animaux jeunes en voie de croissance, et l'étude des maladies humaines dues à un trouble du fonctionnement de la glande.

La glande thyroïde est douée de multiples fonctions qui ne sont que la conséquence de l'action qu'elle exerce sur le métabolisme à l'étage cellulaire, action que nous étudierons en premier lieu.

ACTIONS MÉTABOLIQUES

L'action qu 'exerce la thyroïde sur le métabolisme cellulaire constitue le dénominateur commun de

toutes les fonctions de la glande. D'une façon générale, la thyroïde active les processus de combustion au niveau de la cellule; elle fait en quelque sorte tourner plus vite la « centrale thermique » humaine. Elle agit ainsi :

  • sur l'énergie libérée par les cellules: l'ablation de la glande diminue l'activité cellulaire et par conséquent l'énergie libérée par les cellules, l'administration d'extraits thyroïdiens au contraire augmente le métabolisme cellulaire. Le métabolisme cellulaire peut être mesuré aisément par le métabolisme de base: il est considérablement abaissé (de -30% à -45 %) après suppression de la glande, il est augmenté en cas d'hyperfonctionnement thyroïdien ;

  • sur le métabolisme des glucides, des lipides, des protides dont elle accélère l'utilisation par les cellules de l'organisme, utilisation diminuée en cas d'hypofonctionnement thyroïdien ;

  • cette augmentation du métabolisme général entraîne une élévation des échanges respiratoires, une augmentation du volume sanguin circulant et du débit cardiaque se traduisant cliniquement par les palpitations et les bouffées de chaleur en cas d'hyperfonctionnement thyroïdien; l'hypothroïdie entraîne les phénomènes inverses ;

  • cette action métabolique générale joue un rôle important dans la régulation de la température centrale: la thyroïde lutte contre les abaissements de température par une augmentation de la production de chaleur par l'organisme ;

  • rappelons enfin que la thyroïde joue un rôle important dans le métabolisme de l'iode. La majeure partie de l'iode de l'organisme est fixée par la glande dans la substance colloïde et sert à l'élaboration des hormones thyroïdiennes.

ACTION SUR LA CROISSANCE

Cette action de stimulation qu'exerce la thyroïde sur 1'activité cellulaire explique le rôle fondamental de cette glande au cours de la croissance, période d'intense activité cellulaire. Ce rôle est particulièrement bien mis en évidence par l'expérimentation animale :

-dans toutes les espèces animales, la suppression de la glande thyroïde chez des sujets en voie de croissance provoque l'arrêt de celle-ci et entraîne un nanisme thyroïdien; cet arrêt de croissance est d'autant plus grave que l'animal est plus jeune. L'administration d'extraits thyroïdiens corrige les troubles provoqués par l'ablation de la thyroïde et ceci avec des résultats d'autant meilleurs que le traitement substitutif a été commencé plus précocement ;

-de plus, l'administration d'extraits thyroïdiens à des animaux normaux en voie de croissance entraîne une accélération de celle-ci mais il n'y a cependant jamais d'exagération de la croissance, ni apparition de gigantisme ;

-chez les animaux présentant une métamorphose au cours de la croissance et notamment chez les amphibiens ( crapaud, grenouille) la suppression de la thyroïde empêche totalement la métamorphose du têtard en animal adulte alors que l'administration d'hormone thyroïdienne au têtard normal accélère sa transformation en animal adulte.

La thyroïde a donc une action de stimulation sur la croissance. Dans l'espèce humaine les troubles liés à la suppression de la glande chez le sujet jeune sont particulièrement accentués. L'insuffisance thyroïdienne survenant chez le très jeune enfant entraîne un retard de croissance staturo-pondérale considérable associé à une absence de développement sexuel et intellectuel (crétinisme).

ACTIONS TISSULAIRES

La thyroïde agit sur les différents tissus de l'organisme et leur donne une trophicité normale, c'est- dire une résistance et un aspect normaux. Elle agit :

-sur les cartilages de conjugaison dont elle prépare la maturation et l'ossification: Cette action sur les cartilages de conjugaison explique l'action de la glande sur la croissance ;

-sur l'appareil génital : la présence du corps thyroïde est indispensable au développement génital du jeune et en particulier à l'apparition de la puberté ;

-sur les annexes de la peau (poils et ongles) et sur les dents ; elle favorise la pousse des poils, des ongles, l'apparition et la croissance des dents ;

-sur les cellules du système nerveux supérieur : elle facilite le fonctionnement de ces dernières et,

par là, agit sur le développement intellectuel et psychique de l'individu. D'ailleurs, les troubles du fonctionnement thyroïdien entraînent constamment un retentissement intellectuel et caractériel chez l'homme: crétinisme chez l'enfant, ralentissement intellectuel chez l'adulte en cas d'hypothyroïdie, irritabilité et excitabilité en cas d'hyperthyroïdie.

Ces différentes actions peuvent être aisément constatées sur l'homme au cours des maladies perturbant le fonctionnement de la glande :

-certaines comportent un hypofonctionnement de la glande: myxoedème ;

-les autres un hyperfonctionnement thyroïdien : maladie de Basedow.

ACTION DE LA THYROCALCITONINE

Elle agit sur le métabolisme du calcium : elle entraîne une hypocalcémie (baisse du taux sanguin du calcium) avant tout par action directe sur le système osseux en inhibant la résorption osseuse. Ce freinage du catabolisme osseux est très important et il diminue de façon considérable la quantité de calcium libéré à partir de l'os. La thyrocalcitonine détermine aussi une hypercalciurie qui s'ajoute au mécanisme précédent pour réaliser l'hypocalcémie.

La thyrocalcitonine agit également sur le métabolisme du phosphore, intimement lié à celui du calcium: elle entraîne une hypophosphorémie (baisse du taux sanguin du phosphore), par le même mécanisme et également en augmentant l'élimination urinaire du phosphore.

Cette hormone a donc un rôle antagoniste de celui de la parathormone ( qui est hypercalcémie) pour le maintien de la calcémie. Ce maintien à un taux stable de 100 mg par litre est une nécessité vitale, des troubles sévères apparaissant dès que la calcémie s'abaisse (tétanie), ou s'élève (troubles psychiques, insuffisance rénale, hypertension, ulcères, etc.. ) de quelques milligrammes par litre.

CONNEXIONS DE LA GLANDE THYROïDE

La thyroïde obéit à une hormone sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse: la thyréostimuline, ou T.S.H. La suppression de l'hypophyse réduit de 90% l'activité de la glande thyroïde. L'hypophyse elle-même est sous la commande de l'hypothalamus (plancher du troisième ventricule) qui secrète une hormone stimulant la sécrétion par l'hypophyse de thyréostimuline: cette hormone est le T.R.F. La sécrétion de T.R.F, et par conséquent de thyréostimuline est déterminée par le taux des hormones thyroïdiennes circulantes : augmentation de la sécrétion en cas de baisse du taux des hormones thyroïdiennes circulantes, et inversement. Dans les cas humains d'hyperfonctionnement thyroïdien (maladie de Basedow) a été découvert un activateur thyroïdien anormal, le L.A.T.S., dont l'activité est très proche de celle de la T,S.H.

La sécrétion de la thyrocalcitonine est totalement indépendante de la commande hypophysaire et ne

dépend que du taux de la calcémie, toute hausse de celle-ci entraînant l'accroissement de la sécrétion hormonale, et toute baisse un freinage sécrétoire.

EXPLORATION DE LA FONCTION THYROÏDIENNE

Plusieurs épreuves permettent d'étudier, en clinique, les anomalies de la fonction thyroïdienne :

  1. La mesure du métabolisme de base: augmenté dans l'hyperthyroïdie, diminué dans l'hypothyroïdie.

  2. Le dosage du cholestérol sanguin: diminué dans l'hyperthyroïdie, augmenté dans l'hypothyroïdie.

  3. Le réflexogramme achillée: allongé dans l'hypothyroïdie, raccourci dans l'hyperthyroïdie.

  4. L'étude de la fixation thyroïdienne de l'iode radioactif. Elle permet de dresser des courbes de fixation et de réaliser des cartographies de la glande. La fixation d'iode est d'autant plus rapide que la glande est hyperfonctionnelle.

  5. Les dosages sanguins de l'iode circulant et des hormones thyroïdiennes: leur taux est d'autant plus élevé qu'il existe un hyperfonctionnement thyroïdien.

LES GLANDES PARATHYROÏDES

:

 

ANATOMIE

Ce sont de petites glandes ovalaires, au nombre de 4, situées deux par deux à la face postérieure des lobes latéraux du corps thyroïde. Des anomalies de nombre, de forme et de situation sont fréquentes. Très petites, de la taille d'un pois, elles pèsent de 0,01 à 0,10 g.

Histologiquement, elles sont constituées de deux types de cellules :

  • les cellules principales, dépourvues de granulations, qui semblent seules douées de la fonction endocrine de la glande ;

  • les cellules oxyphiles contenant de nombreuses granulations.

PHYSIOLOGIE DES PARATHYROÏDES

Les expériences d'ablation totale des parathyroïdes et l'administration d'extraits parathyroïdiens ont montré que :

-ces glandes sont indispensables à la vie ; elles tiennent sous leur dépendance le métabolisme du calcium et du phosphore.

LA PARATHYROIDECTOMIE

Quand elle est totale, entraîne une tétanie aiguë, maladie caractérisée par des accès convulsifs généralisés, des contractures musculaires, et une évolution rapide vers la mort par arrêt respiratoire.

Quand la parathyroïdectomie n'est que partielle, elle entraîne une tétanie fruste. Cette maladie se traduit par des contractures musculaires évoluant par crises, des accès convulsifs. Les examens mettent en évidence deux phénomènes fondamentaux : une hyperexcitabilité neuro-musculaire traduite par des anomalies de l'électromyogramme et des troubles du métabolisme phospho-calcique avec hypocalcémie, hyperphosphorémie, diminution de la calciurie et de la phosphaturie.

L'ADMINISTRATION D'EXTRAITS PARA THYROÏDIENS

Elle corrige les troubles provoqués par la parathyroïdectomie.

L'administration d'extraits parathyroïdiens à l'animal normal entraîne l'apparition d'une hyperparathyroïdie. L'hyperparathyroïdie existe chez l'homme en cas de tumeur de l'une des parathyroïdes : c'est la maladie de Recklinghausen. L 'hyperparathyroïdie entraîne trois ordres de signes :

-des modifications du squelette et du tissu osseux avec apparition de géodes ;

-des troubles rénaux : apparition de calculs ;

-des troubles biologiques: hypercalcémie avec hypercalciurie et hypophosphorémie.

-plus accessoirement, l'hyperparathyroïdie peut entraîner des troubles digestifs (ulcères gastro-duodénaux), musculaires (hypotonie musculaire), une hypertension.

 

 

L'HORMONE PARATHYROïDIENNE

Elle porte le nom de parathormone. C'est une protéine complexe, dont la structure exacte est maintenant bien connue. Elle est formée par une chaîne de 84 molécules d'acides aminés dont la nature et l'enchaînement sont connus.

Elle assure la régulation du métabolisme du calcium et du phosphore et tous les troubles engendrés par la parathyroïdectomie ou l'hyperparathyroïdie relèvent de ce mécanisme.

Elle entraîne une hypercalcémie et une hypophosphorémie. Ces effets biologiques résultent d'actions sur: le système osseux, le rein et l'intestin

  • au niveau de l'os: la parathormone détermine une résorption osseuse (en augmentant l'activité des ostéoclastes) : cette résorption porte non seulement sur les éléments minéraux, mais aussi sur la matrice protéique. Le résultat de cette résorption osseuse est la mobilisation du calcium osseux, et par suite l'hypercalcémie; il existe également une mobilisation du phosphore osseux ;

  • au niveau du rein: la parathormone entraîne une augmentation de la phosphaturie ( en diminuant la réabsorption tubulaire des phosphates) .Cette hyperphosphaturie détermine à son tour une hypophosphorémie malgré la mobilisation du phosphore osseux insuffisante à compenser la fuite de phosphore par le rein. L 'hormone provoque également une augmentation de la réabsorption tubulaire du calcium ; elle tend donc à freiner l'hypercalciurie déclenchée par l'hypercalcémie et à maintenir ainsi, l'hypercalcémie ;

  • au niveau de l'intestin: l'hormone augmente l'absorption intestinale du calcium.

La parathormone a donc une action antagoniste de la thyrocalcitonine pour le maintien de la calcémie. Elle est l'hormone de protection du capital calcique.

Au total, ces deux hormones tendent à maintenir constants les taux sanguins du calcium et du phosphore, le rapport entre ces deux éléments (rapport phospho-calcique) devant rester constant dans l'organisme.

CONNEXIONS DES PARATHYROïDES

La sécrétion parathyroïdienne est réglée uniquement par le taux de la calcémie dans le sang irriguant les parathyroïdes, et en particulier par l'activité du calcium ionisé. Toute baisse stimule la sécrétion hormonale, toute hausse la freine.

EXPLORATION DE LA FONCTION DES PARATHYROïDES .

Le fonctionnement des glandes parathyroïdes peut- être étudié :

1. Par l'étude du calcium, du phosphore et de leurs taux dans les différents liquides de l'organisme : calcémie, calciurie, phosphorémie, phosphaturie, étude des éliminations rénales par les clairances notamment des phosphates.

2. Par le dosage sanguin de Ia parathormone: il s'agit d'un dosage radio-immunologique qui utilise un anticorps radioactif spécifique antihormone.

LES GLANDES SURRÉNALES

:

 

ANATOMIE

Les glandes surrénales sont au nombre de deux, une droite et une gauche; elles sont situées chacune au voisinage du pôle supérieur du rein correspondant. Leurs dimensions moyennes sont de 3 cm de haut, 2 cm de large, 1 cm d'épaisseur, leur poids de 4 à 6 g, leur consistance molle, leur coloration jaune chamois.

 

A la coupe, les surrénales se montrent constituées de deux zones absolument différentes, différence qui se retrouve dans leur fonction. Ces deux zones sont :

-la zone corticale ou cortico-surrénale, située à la périphérie de la glande, de coloration jaune. Elle est formée par trois couches superposées de cellules glandulaires; ces trois couches de cellules portent les noms de zones glomérulaire, fasciculée et réticulée ;

-la zone médullaire ou médullo-surrénale, d'aspect brun-rouge occupe le centre de la glande. Elle est formée de cellules polygonales, en cordons, bourrées d'enclaves colorables; ces enclaves peuvent être mises en évidence par une réaction chimique spéciale, la réaction chromaffine, spécifique de l'adrénaline.

PHYSIOLOGIE DE LA CORTICO-SURRÉNALE

LES EXPÉRIENCES

Les nombreuses expériences d'ablation des glandes surrénales pratiquées chez l'animal depuis Brown- Séquard en 1856 ont montré que la cortico-surrénale est indispensable à la vie alors que la médullosurrénale ne l'est pas.

La suppression de la corticosurrénale chez l'animal, comme d'ailleurs chez l'homme, entraîne la mort en 1 à 5 jours dans un tableau associant des troubles digestifs, un collapsus cardio-vasculaire et une prostration aboutissant au coma. Les examens biologiques montrent des troubles graves portant sur l'équilibre et le métabolisme de l'eau, ainsi que sur l'éqUilibre des électrolytes (sodium et potassium en particulier) .

L'administration d'extraits corticosurrénaux à l'animal surrénalectomisé corrige ces troubles.

LES HORMONES CORTICOSURRÉNALES

La corticosurrénale sécrète de nombreuses hormones dont la constitution chimique est maintenant bien déterminée ainsi que leur fabrication dans la surrénale (biosynthèse) et leur métabolisme dans l'organisme. L'action physiologique de certains composés est cependant encore inconnue. Toutes les hormones surrénaliennes peuvent désormais être synthétisées et l'on fabrique même des produits artificiels doués d'activité hormonale mais de structure radicalement différente des hormones naturelles (stéroïdes dits de synthèse).

L'ensemble des hormones de la corticosurrénale est désigné sous le nom général de corticostéroïdes ou de corticoïdes.

Toutes ces hormones ont en commun : le même noyau chimique: le noyau stérol ; les différentes hormones ne se différencient que par les éléments fixés sur ce noyau;

-la même voie de synthèse: toutes sont fabriquées à partir du cholestérol.

Les hormones de la corticosurrénale peuvent, en fonction de leur rôle biologique, être classées en trois grands groupes: minéralocorticoïdes, glucocorticoïdes et androgènes.

1. Les hormones minérales ou minéralocorticoïdes. Ce sont les « hormones de l'eau et du sel ». Elles règlent en effet dans l'organisme l'équilibre de l'eau et des électrolytes en agissant sur l'élimination de ces éléments par le rein. L'hormone essentielle de ce groupe porte le nom d'aldostérone; elle diminue l'élimination par le rein du sodium et de l'eau et accroît au contraire l'élimination, par cet organe, du potassium ; le point d'impact de l'hormone est le tube rénal distal : elle augmente, à ce niveau, la réabsorption du sodium et, de l'eau et accroît la sécrétion du potassium. La surrénalectomie entraîne donc du fait de la suppression de la sécrétion d'aldostérone une élimination urinaire accrue de sodium et d'eau et une rétention de potassium: ces troubles se traduisent cliniquement par de la polyurie, une déshydratation, une hypotension artérielle et biologiquement par la baisse des taux sanguins du sodium, du chlore, de la réserve alcaline et l'élévation du potassium. A l'inverse, une sécrétion exagérée d'aldostérone a été mise en évidence dans certaines tumeurs de la surrénale (hyperaldostéronisme ou syndrome de Conn) ; il existe alors une hypertension artérielle, une asthénie, une faiblesse musculaire, des crises tétaniques, et, sur le plan biologique, une baisse du potassium sanguin (hypokaliémie), une élévation du sodium sanguin (hypernatrémie) , de la réserve alcaline ( alcalose métabolique) , du volume sanguin (volémie), une augmentation de l'élimination urinaire du potassium (hyperkaliurie), une diminution de celle du sodium (hyponatriurie). Les autres hormones de ce groupe ont une action plus faible que l'aldostérone; ce sont: la désoxycorticostérone et la 17 hydroxy 11 désoxycorticostérone. C'est à son action sur le métabolisme hydrominéral que la surrénale doit ses fonctions vitales.

2. Les hormones métaboliques ou glucocorticoïdes ou 11 oxycorticostéroides. Ces hormones agissent sur le métabolisme des glucides et des protides: elles favorisent, en effet, la fabrication par l'organisme, de glucides, aliments énergétiques, à partir des protides, aliments plastiques; cette fabrication porte le nom de néo-glycogénèse ; elles favorise  la synthèse du glycogène au niveau du foie. Les corticoïdes ont une action hyperglycémiante et peuvent, administrés en excès, entraîner un diabète (diabète stéroidien). Ces hormones agissent également sur le métabolisme des lipides: elles inhibent la lipolyse et modifient la distribution du tissu adipeux. En outre, les corticoïdes agissent sur les lymphocytes et inhibent la production d'anticorps ; c'est pourquoi ils sont utilisés pour prévenir et traiter le rejet des greffes d'organes; du fait de cette action, ils ont un rôle anti-inflammatoire.

L 'hormone essentielle de ce groupe est le cortisol ou hydrocortisone dont la production moyenne chez l'homme est de 15 à 20 mg par 24 heures. La surrénale fabrique peu de cortisone, hormone du même groupe et l'action glucocorticoïde de la surrénale chez l'homme est attribuée en quasi-totalité au cortisol.

Les glucocorticoïdes ont également, mais à un moindre degré, des propriétés minéralocorticoïdes. Cette dualité d'action fait du cortisol la plus active des hormones corticosurrénales puisque sa seule administration suffit à maintenir en vie l'animal ou l'homme surrénalectomisés. La découverte du cortisol a permis de pratiquer chez l'homme la surrénalectomie totale ( indiquée par exemple dans certains cancers généralisés) et de maintenir en survie les malades dont les surrénales sont détruites (maladie d'Addison).

L'hydrocortisone est le traitement substitutif de choix en cas d'insuffisance de la sécrétion hormonale normale.

3. Les hormones androgènes ou 17 cétostéroides. Ce sont des hormones dont la formule chimique es! très proche de celle des hormones génitales mâles élaborées par le testicule, que nous allons étudier plus loin; la plus importante de ces hormones est la déhydroépiandrostérone ou D.H.A. Le rôle physiologique des androgènes surrénaliens paraît faible en regard des androgènes testiculaires et en particulier de la testostérone qui assure l'essentiel de cette fonction.

La surrénale élabore enfin une faible quantité d'oestrogènes (hormones sexuelles femelles).

Ces trois catégories d'hormones sont inactivées au niveau du foie et éliminées ensuite par les reins. Les dosages de ces différents constituants dans les urines revêtent une importance fondamentale au cours de l'étude des maladies des surrénales.

HISTOPHYSIOLOGIE DU CORTEX SURRÉNALIEN

La différenciation des trois zones de la corticosurrénale est non seulement histologique mais également fonctionnelle.

Il est actuellement admis que :

-les minéralocorticoides sont élaborés au niveau de la zone glomérulée ; cette activité est indépendante de l'activité hypophysaire et notamment de la sécrétion d'A.C.T.H. ;

- les glucorticoides sont élaborés au niveau de la zone fasciculée; cette sécrétion est sous la dépendance de l'A.C.T.H. hypophysaire ;

-les androgènes sont élaborés au niveau de la zone réticulée.

LES CONNEXIONS

Les corticosurrénales obéissent à une régulation complexe :

1. Une commande hypophysaire: le lobe antérieur de l'hypophyse sécrète une hormone stimulante, la corticostimuline ou A.C. T .H. (Adréno-Cortico-Trophin-Hormon) dont l'injection augmente la sécrétion cortico-surrénalienne. La sécrétion d' A.C. T .H. est commandée par l'hypothalamus: celui-ci élabore une hormone appelée C.R.F. qui stimule la sécrétion par l'hypophyse d'A.C.T.H. La sécrétion de C.R.F. est elle-même déterminée par le taux des hormones corticosurrénaliennes circulantes. L ' A.C. T .H. agit exclusivement sur la sécrétion des hormones métaboliques (glucocorticoides) .

2. Une commande humorale: ce dernier mécanisme n'intervient que pour la sécrétion d'aldostérone qui est totalement indépendante de la commande hypophysaire. une augmentation de la sécrétion d'aldostérone, et vice versa, le potassium ayant des effets inverses ;

-l~ volume du sang circulant: l'augmentation de la volémie (perfusions) freine la sécrétion d'aldostérone, sa diminution (hémorragies) la stimule ; les incitations sécrétoires de cet ordre ont leur point de départ dans des récepteurs spécialisés, sensibles au volume du sang circulant ( volo-récepteurs ) situés au niveau de l'oreillette droite et de la bifurcation carotidienne ;

-le chiffre de la tension artérielle: son augmentation freine la sécrétion d'aldostérone, sa baisse la stimule.. Le point de départ de l'incitation sécrétoire est constitué par des tenso-récepteurs situés en particulier dans le rein et à la bifurcation carotidienne.

L'ensemble de ces facteurs contrôle la sécrétion d'aldostérone par l'intermédiaire du rein et la mise enjeu du système rénine-angiotensine. C'est en effet l'angiotensine (formée par action de la rénine élaborée par le rein ) qui déclenche directement la sécrétion d'aldostérone. Toutes les incitations stimulantes provoquent donc dans un premier temps la sécrétion de rénine laquelle déclenche la sécrétion d'aldostérone. Les incitations freinatrices ont l'effet inverse.

Le système nerveux intervient dans la sécrétion d'aldostérone: toute stimulation du système nerveux sympathique déclenche la libération de catécholamines par .les extrémités nerveuses et par la médullo- surrénale. Cette libération de catécholamines provoque la sécrétion de rénine ( et par conséquent d'aldostérone) en agissant sur les béta-récepteurs du rem.

APPLICATIONS PRATIQUES

, L'insuffisance surrénale se rencontre au cours de

la maladie d' Addison, liée à une atteinte tuberculeuse des cortico-surrénales.

L 'hyperfonctionnement cortico-surrénal ou hypercorticisme peut s'observer au cours des tumeurs ou des hypertrophies de ces glandes: l'hypersécrétion d'aldostérone provoque une maladie appelée syndrome de Conn, l'hypersécrétion de cortisone provoque la maladie de Cushing, l'hypersécrétion des hormones sexuelles entraîne des phénomènes de virilisation ou de féminisation.

L'exploration de la fonction cortico-surrénalienne se fait par le dosage des cortico-stéroïdes ou de leurs métabolites dans le sang et les urines.

PHYSIOLOGIE

DE LA MÉDULLO-SURRÉNALE

:

LES EXPÉRIENCES

Elles ont montré que, contrairement à la cortico- surrénale, la médullo-surrénale n'est pas indispensable à la vie.

L'ablation de la médullo-surrénale entraîne une chute de tension artérielle, rapidement compensée d'ailleurs.

LES HORMONES

La médullosurrénale sécrète deux hormones : l'adrénaline et la noradrénaline. Ces hormones sont désignées sous le vocable plus général de catécholamines.

La sécrétion, dans les conditions physiologiques; est constituée d'environ 90 % d'adrénaline et de 10% de noradrénaline.

Ces deux composés sont chimiquement voisins mais leur action biologique n'est pas semblable.

Action cardio-vasculaire. C'est sur l'appareil cardio-vasculaire que leur action est la plus manifeste.

La noradrénaline entraîne : une vasoconstriction généralisée, sauf au niveau des vaisseaux coronaires ;

une bradycardie. L'adrénaline entraîne :

-avant tout une tachycardie, un renforcement des contractions myocardites, une élévation du débit cardiaque ;

-sur les vaisseaux : une vasodilatation modérée, sauf à doses élevées, où elle devient vasoconstrictrice.

Les deux hormones entraînent ainsi une hypertension artérielle, mais de mécanisme différent: la noradrénaline détermine une hypertension en élevant les résistances vasculaires périphériques, l’adrénaline provoque l'hypertension en augmentant le débit cardiaque.

Actions métaboliques. L'action des catécholamines est brève et intense. .

L'action sur le métabolisme glucidique se traduit par une hyperglycémie liée à la mobilisation des réserves hépatiques de glycogène, et par une augmentation du catabolisme glucidique de toutes les cellules, mais surtout des cellules musculaires. L'adrénaline est ici 4 à 5 fois plus active que la noradrénaline.

L'action sur 1e métabolisme lipidique se traduit par une mobilisation des graisses de réserve.

L'ensemble de ces actions métaboliques intervient lors de la lutte contre le froid, de l'effort musculaire ( accroissement du rendement musculaire, retard à l'apparition de la fatigue).

Actions sur les muscles lisses et les viscères. Les catécholamines entraînent le relâchement des muscles lisses et provoquent ainsi: une dilatation bronchique, un ralentissement du péristaltisme gastrique, et intestinal.

Elles entraînent une contraction de la rate (splénocontraction) et la contraction des sphincters viscéraux (vessie, tube digestif).

CATÉCHOLAMINES ET RÉCEPTEURS PÉRIPHÉRIQUES

Les différences d'action des catécholamines tiennent au fait que celles-ci agissent à l'échelon cellulaire par l'intermédiaire de structures spéciales, les récepteurs.

Il existe deux types de récepteurs ayant des effets antagonistes: les récepteurs a et les récepteurs.

Les activités de type a comprennent la vasoconstriction, la spléno-contraction, le relâchement des fibres lisses.

Les activités de type  comprennent: la vasodilatation, les effets cardiaques, la broncho-dilatation.

La noradrénaline a une action exclusivement de type a, l'adrénaline agit sur les deux types de récepteurs et possède, en fonction des doses administrées, tantôt une action a, tantôt une action .

Les actions de l'un ou de l'autre type peuvent être dissociées par l'administration de substances qui bloquent électivement l'un ou l'autre type de récepteurs .(alpha bloquants et béta bloquants).

L'ADRÉNALINE ET LE SYMPATHIQUE

L ' action des catécholamines est comparable à celle du sympathique. Ceci tient au fait que la noradrénaline est non seulement une hormone médullosurrénalienne mais aussi le médiateur chimique des fibres sympathiques. Le système sympathique et la médullosurrénale agissent donc en connexion étroite: la glande est vraiment intégrée au système sympathique et peut être considérée comme l'équivalent des cellules nerveuses post-ganglionnaires.

LES CONNEXIONS DE LA MÉDULLOSURRÉNALE

La médullosurrénale possède une sécrétion permanente faible mais réagit rapidement aux situations d'urgence par une sécrétion accrue de catécholamines.

Les phénomènes qui déclenchent cette sécrétion sont : l'hypotension artérielle (hémorragie, choc), l'effort musculaire, le froid, les émotions, la douleur, l'hypoglycémie, bref, toutes les circonstances qui représentent une agression pour l'organisme ou qui augmentent brusquement ses besoins métaboliques.

Ces facteurs agissent sur des centres de l'hypothalamus, et la stimulation médullosurrénale emprunte, de là, les voies nerveuses sympathiques (nerfs splanchniques) ; elle est déclenchée par les fibres pré-ganglionnaires du sympathique par l'intermédiaire de leur médiateur chimique l'acétylcholine. Le déclenchement de la sécrétion médullosurrénalienne lors des agressions s'effectue donc par voie nerveuse exclusive et essentiellement par voie sympathique. Ceci s'explique par une origine embryologique commune du système sympathique et de la médullosurrénale.

APPLICATIONS PRATIQUES

L 'hyperfonctionnement de la médullosurrénale s'observe en cas de tumeur de cette glande. Ce type de tumeur appelé phéochromocytome produit en excès de la noradrénaline et de l'adrénaline et se traduit par une hypertension artérielle paroxystique et par une hyperglycémie.

L'exploration de la sécrétion médullo-surrénalienne, justifiée en cas de phéochromocytome, est effectuée par le dosage des catécholamines et de leurs métabolites dans le sang et les urines.

LE PANCRÉAS ENDOCRINE:

ANATOMIE

Nous avons déjà étudié le pancréas avec le tube digestif. Rappelons simplement que c'est une glande mixte, élaborant en outre des sucs digestifs et que sa fonction endocrine e!,t dévolue à des îlots de cellules spéciales disséminés au sein du pancréas exocrine, les îlots de Langerhans. Les études au microscope électronique y ont montré la présence de plusieurs types différents de cellules :

-les cellules A (ou alpha2) qui sécrètent le glucagon ;

-les cellules B ( ou béta) qui sécrètent l'insuline ;

-les cellules D qui sécrètent la somatostatine ;

-les cellules sécrétrices du polypeptide pancréatique humain.

DONNÉES EXPÉRIMENTALES

La suppression du pancréas chez l'animal ( chien) , entraîne sa mort dans un tableau de diabète aigu : augmentation du sucre sanguin (hyperglycémie), glycosurie, troubles nerveux puis coma diabétique.

L'injection d'extraits pancréatiques corrige .ces trou?les, empêche révolution fatale et permet la surVIe

ACTIONS DU PANCRÉAS ET HORMONES PANCRÉATIQUES

L'INSULINE

L 'hormone essentielle sécrétée par le pancréas est l'insuline. C'est grâce à ses propriétés hypoglycémiantes que le pancréas exerce sa fonction endocrine essentielle: la régulation du métabolisme des sucres.

L'insuline est une protéine complexe, contenant du soufre, dont la formule chimique exacte est connue. Elle est sécrétée par les cellules B.

L'insuline a un rôle essentiel dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protides.

Métabolisme des glucides. C'est là son rôle majeur.

L'insuline abaisse le taux du sucre sanguin (glycémie) par différents mécanismes :

-elle favorise la pénétration du glucose à l'intérieur des cellules, en particulier au niveau du muscle et du tissu adipeux ;

-elle favorise le stockage du glucose sous forme de glycogène, dans les cellules, en particulier au niveau du foie, des muscles et du tissu adipeux;

-elle inhibe tous les processus de dégradation du glycogène en glucose,

-enfin elle inhibe la fabrication de glucose à partir des lipides ou des protides (néoglycogénèse).

L'insuline contribue à maintenir constant le taux de la glycémie et cette action est largement utilisée en thérapeutique dans le traitement du diabète.

La sécrétion d'insuline est déclenchée par différents facteurs :

-l'élévation de la glycémie est le facteur primordial de la sécrétion d'insuline ;

-l'action de certaines hormones intervient : lors de la digestion, la sécrétine, la pancréozymine déclenchent une insulino-sécrétion ; le glucagon a également une action stimulante sur la sécrétion d'insuline ;

-les facteurs nerveux: les catécholamines (médiateurs du système nerveux autonome) inhibent la sécrétion d'insuline; le pneumogastrique provoque la sécrétion d'insuline (il est commandé par un centre hypothalamique) .

Métabolisme des lipides.

 

L'insuline favorise la mise en réserve des triglycérides dans les cellules adipeuses et s'oppose à leur catabolisme.

Elle favorise la synthèse d'acides gras à partir des glucides, dans le tissu adipeux et au niveau du foie : cette action .tend également à abaisser la glycémie.

Métabolisme des protides. L'insuline favorise l'anabolisme protéique en facilitant la synthèse de" protides à partir des acides aminés.

Elle s'oppose également au catabolisme des protides.

LES AUTRES HORMONES PANCRÉATIQUES

Le glucagon. Le glucagon est une autre hormone du pancréas élaborée par les cellules A. Ses propriétés sont antagonistes de l'insuline :

-métabolisme glucidique : le glucagon provoque l'augmentation de la glycémie en libérant le glucose à partir des réserves glycogéniques du foie (glycogénolyse) ;

-métabolisme des lipides: le glucagon libère les acides gras à partir des réserves du tissu adipeux ;

-métabolisme des protides: le glucagon favorise la fabrication par le foie de glucides à partir des acides aminés.

Le glucagon intervient également dans le métabolisme électrolytique en déterminant une hyperkaliémie (élévation du potassium sanguin), et une augmentation de l'élimination urinaire des électroIytes. Enfin, le glucagon stimule la sécrétion d'autres hormones: insuline, catécholamines, hormone de croissance, thyrocalcitonine.

La sécrétion de glucagon est contrôlée par : -le taux plasmatique du glucose, facteur capital, et accessoirement par le taux plasmatique des acides aminés ou des acides gras libres ;

-le système nerveux: stimulation sécrétoire par les catécholamines et le pneumogastrique ;

-d'autres hormones: stimulation par le vaso-intestinal peptide, la pancréozymine, l'hormone de croissance, les corticoïdes, diminution par la somatostatine, l'insuline.

Par ses deux hormones glyco-régulatrices d'action inverse, le pancréas endocrine assure donc au mieux des besoins de l'organisme la régulation du métabolisme des sucres et la stabilité de la glycémie.

La somatostatine. La somatostatine ou U S.R.I.F . ( Somatotrophin Release Inhibiting Factor ) est élaborée par les cellules D.

Son action physiologique est encore imparfaitement connue. Elle inhibe chez l'homme la sécrétion d'hormone de croissance, d'insuline, de glucagon, de gastrine.

Le polypeptide pancréatique humain. Il est élaboré par des cellules particulières. Son rôle physiologique est inconnu.

LE TESTICULE:

 

ANATOMIE

Nous l'avons déjà étudiée. Rappelons simplement que la fonction endocrine du testicule est dévolue aux cellules interstitielles de Leydig.

PHYSIOLOGIE

 

Le testicule est une glande mixte: nous avons déjà étudié sa fonction exocrine qui consiste dans l'élaboration des spermatozoïdes, en insistant sur son caractère continu, depuis la puberté jusqu'à la sénescence.

La fonction endocrine a pu être étudiée par la castration :

-pratiquée avant la puberté, la castration entraîne la persistance du type infantile caractérisé par le non-développement des organes génitaux (caractères sexuels primaires) et par la non-apparition . des caractères sexuels secondaires : pilosité pubienne, mue de la voix, comportement masculin, développement musculaire et squelettique de type masculin ;

-pratiquée chez l'adulte, la castration n'entraîne qu'une régression très incomplète des caractères sexuels secondaires. Bien entendu, la castration supprime toute possibilité de reproduction.

L'administration au sujet castré d'extraits glandulaires entraîne la correction des troubles et permet en particulier chez l'enfant le développement des organes génitaux et des caractères sexuels secondaires.

LES HORMONES TESTICULAIRES

Ce sont des substances stéroïdes: elles sont donc chimiquement proches des hormones cortico-surrénales. L 'hormone essentielle est la testostérone; les autres hormones (androstérone) semblent être des produits de transformation de la testostérone;

Les actions de la testostérone sont multiples :

-actions tissulaires :

.elle développe les organes du tractus génital mâle: épididyme, déférent, prostate, organes génitaux externes ;

.elle confère au développement musculaire et squelettique le type masculin ;

.elle agit sur la peau, plus rude et plus pigmentée chez l'homme ;

.elle agit sur la répartition du tissu graisseux ; .elle provoque le développement pileux ; .enfin, elle agit sur la musculature du larynx,

conditionnant les mues de la voix ;

-actions sur le comportement: elle augmente la combativité, l'agressivité, développe la libido .

-actions métaboliques enfin : l'action la plus nette de la testostérone porte sur les lipides, la castration entraînant un engraissement rapide alors que l'administration d'hormone agit en sens inverse; par ailleurs, la testostérone facilite la synthèse par l'organisme de ses protides, ce qui explique son rôle dans la croissance et le développement du squelette et des muscles. Elle a en outre un effet toni-cardiaque et vaso- dilatateur.

L'administration à la femelle d'hormones mâles agit sur : les ovaires, les caractères sexuels secondaires  (transformations des muqueuses utérine et vaginale, hypertrophie clitoridienne, hypertrophie des glandes mammaires) ; elle peut, à doses élevées, entraîner l'apparition de signes de virilisme.

La testostérone est inactivée dans l'organisme au niveau du foie et transformée en dérivés appelés cétostéroïdes éliminés par voie urinaires. La production de testostérone est d'environ 7 mg par 24 heures.

Le testicule sécrète également une hormone non stéroïdienne appelée inhibine. L'inhibine est sécrétée par les cellules de Sertoli. Elle a une triple action :

-au niveau hypophysaire, elle bloque la synthèse et la libération de F .S.H. ;

-au niveau hypothalamique, elle inhibe la synthèse de L.H.R.H. ;

-au niveau testiculaire, elle joue un rôle dans l'acquisition de la mobilité des spermatozoïdes.

LES CONNEXIONS DU TESTICULE

Il existe des interrelations étroites entre le testicule et les autres glandes endocrines de l' organisme: c'est ainsi que la castration entraîne une hypertrophie de l'hypophyse, une hyperthyroïdie, retarde l'involution du thymus et provoque une augmentation des îlots de Langerhans pancréatiques.

Le développement et le fonctionnement du testicule sont commandés par l'hypophyse qui élabore des gonado-stimulines. Au moment de la puberté, la sécrétion de gonado-stimulines par l'hypophyse augmente brusquement provenant le développement testiculaire et déclenchant la sécrétion par celui -ci de la testostérone qui va achever le développement génital. Il existe deux gonado-stimulines ;

-la gonado-stimuline A ou F .S.H. qui stimule la spermatogénèse et la croissance des tubes séminifères ;

-la gonado-stimuline B ou L.H. qui stimule le fonctionnement des cellules de Leydig et la production par celles-ci de testostérone.

La sécrétion de ces deux gonado-stimulines est elle-même sous la dépendance de l'hypothalamus qui élabore une hormone de libération appelée L.H.R.H. Cette hormone stimule la sécrétion de F.S.H. et de L.H. La sécrétion de L.H.R.H. est continue chez l'homme mais son importance dépend du taux des hormones sexuelles circulantes, la baisse de ce taux augmentant la sécrétion de L.H.R.H.

Rappelons que l'inhibine testiculaire exerce un contrôle (rétro-contrôle) sur les taux de F.S.H. et de L.H.R.H. dont elle inhibe la synthèse et la libération. .

La nutrition enfin aune influence considérable sur le testicule: la dénutrition entraîne une atrophie des cellules de Leydig; la vitamine E agit surtout sur la lignée séminale, elle est nécessaire à la production des stimulines et influence la spermatogénèse.

 

L'OVAIRE:

 

ANATOMIE

Nous l'avons déjà décrite. La fonction endocrine est dévolue aux cellules folliculeuses qui entourent l'ovocyte au cours de son développement et à partir desquelles se formera le corps jaune.

PHYSIOLOGIE

Nous avons déjà étudié en détail la formation exocrine de l'ovaire, c'est-à-dire la production des ovules. Comme celle-ci, la fonction endocrine de l'ovaire est cyclique. la sécrétion des hormones ovariennes s’effectue Selon un rythme qui se superpose au cycle génital.

LA CASTRATION

La castration ovarienne a des effets différents suivant l'âge auquel elle est effectuée :

-avant la puberté, elle entraîne la persistance d'un tractus génital infantile, l'absence de puberté, une obésité ;

-après la puberté, elle entraîne la régression du tractus génital, l'atténuation des caractères sexuels secondaires, la suppression de la fonction de reproduction, l'arrêt du cycle génital, une obésité.

L'administration d'hormones ovariennes corrige les effets de la castration. A doses exagérées, elles entraînent chez l'enfant un développement précoce de l'appareil génital et de ses annexes.

LES HORMONES OVARIENNES

L'ovaire sécrète quatre groupes d'hormones; les oestrogènes, la progestérone, une petite quantité d'androgènes et le groupe de l'inhibine et des cybernines. Contrairement aux autres hormones, l'inhibine et les cybernines ne sont pas stéroidiennes.

1. Les hormones oestrogéniques ou oestrogènes. Elles sont au nombre de trois; l'oestradiol (ou dihydrofolliculine) produit le plus actif, l'oestrone (ou folliculine) et l'oestriol (ou hydrate de folliculine).

Les oestrogènes sont élaborés essentiellement par les cellules de la thèque interne.

Leurs actions physiologiques sont les suivantes;

-actions sur le tractus génital et les caractères sexuels ;

.elles entraînent une hypercontractilité des trompes ;

.au niveau du corps utérin, elles favorisent le développement du muscle utérin et de la muqueuse utérine ;

.au niveau du vagin, elles entraînent l'apparition sur le frottis vaginal de cellules superficielles ;

.au niveau des seins elles provoquent une hypertrophie de la glande mammaire ;

-actions métaboliques; les oestrogènes favorisent la fixation du calcium sur la trame protéique de l'os et la soudure précoce des cartilages de conjugaison. Ils favorisent aussi la rétention hydrique ;

-autres actions; chez la femme, les oestrogènes facilitent le développement des fibromes et des cancers du sein; chez l'homme, ils entraînent une atrophie des organes sexuels (pénis, épididyme, vésicules séminales), une diminution de la spermatogénèse et de la production de testostérone.

Les oestrogènes, en partie détruits par le foie, sont éliminés par voie essentiellement urinaire sous forme d'oestriol.

A côté des hormones naturelles, on a pu fabriquer de nombreux corps chimiques doués des mêmes propriétés: ce sont les oestrogènes de synthèse (stilboestrol, hexoestrol, dienoestrol, etc.).

2. La progestérone. Elle est élaborée, en dehors de la grossesse, par les cellules de la granulosa ( corps jaune), et pendant la grossesse par le placenta.

Le rôle physiologique de la progestérone porte essentiellement sur la préparation et le maintien de la grossesse; la destruction du corps jaune au début de la grossesse entraîne l'arrêt de celle-ci.

Elle exerce son action sur ;

-le tractus génital ;

.au niveau de l'utérus, elle ramollit le muscle utérin dont elle inhibe les contractions, et elle complète l'action des oestrogènes sur la muqueuse qu'elle amène au stade de dentelle utérine ;

.au niveau du vagin, elle modifie l'aspect des frottis ( apparition de cellules plicaturées) ;

.au niveau des seing, elle hypertrophie les glandes mammaIres ;

-pendant la grossesse, elle inhibe la contractilité de l'utérus et empêche l'expulsion de l'ovule.

-autres actions: elle facilite le métabolisme des oestrogènes et a une action d'élévation de la température.

La progestérone est éliminée dans les urines sous forme de prégnandiol.

A côté de la progestérone, on a fabriqué des progestatifs de synthèse dont l'action bloque l'ovulation et qui, de ce fait, sont utilisés pour la contraception.

3. Les androgènes. L'ovaire sécrète une petite quantité d'androgènes et essentiellement de la delta4- androsténedione (environ 3,4mg par 24 heures) qui est ensuite transformée en testostérone.

Les androgènes sont sécrétés essentiellement par le stroma ovarien.

Ils agissent principalement sur la pilosité pubienne et axillaire.

4. L'inhibine et les cybernines. L'inhibine ovarienne a les mêmes actions au niveau de l'hypophyse et de l'hypothalamus que l'inhibine testiculaire. Au niveau de l'ovaire, l'inhibine intervient dans la maturation folliculaire.

Les cybernines modulent les actions de la F .S.H. et de la L.H. au niveau du follicule. Plusieurs cybernines sont actuellement connues: .

-l'inhibiteur de la maturation des ovocytes (bloque l'ovocyte en méiose) ;

-l'inhibiteur de la liaison de F.S..H. (détermine l'atrésie du follicule) ;

-l'inhibiteur de la lutéinisation (l'empêche de se produire avant le pic de L.H.) ;

-l'inhibiteur de la liaison de L.H. à ses récepteurs (intervient dans l'atrophie du corps jaune);

-la gonadocrinine a une action inverse de celle de l'inhibine : elle stimule la sécrétion de F .S.H. et de L.H. à l'étage hypophysaire.

L'étude des hormones ovariennes montre une certaine spécialisation sécrétoire des différents constituants du parenchyme ovarien puisque :

-les cellules de la thèque sécrètent les oestrogènes;

-les cellules de la granulosa sécrètent la progestérone, l'inhibine et les cybernines ;

-enfin, les cellules du stroma ovarien élaborent les androgènes.

LE CYCLE HORMONAL DE L'OVAIRE

Le cycle hormonal ovarien est le suivant :

-du premier au quatorzième jour du cycle: la maturation folliculaire s'effectue sous l'influence de la F.S.H. sécrétée par l'hypophyse. La sécrétion de FSH hypophysaire est elle-même déclenchée par un centre de contrôle hypothalamique qui élabore une hormone, la L.H.R.H. qui stimule la sécrétion hypophysaire. Le centre de contrôle hypothalamique a une activité cyclique et sa sécrétion est fonction du taux des oestrogènes circulants ainsi que de la sécrétion d'inhibine et de cybernine.

Au fur et à mesure de la maturation du follicule, ses cellules sécrètent des oestrogènes dont le taux augmente pendant toute cette période. Les oestrogènes entraînent les modifications des muqueuses utérine et vaginale étudiées au chapitre précédent. Ils agissent également sur la sécrétion de L.H.R.H. qui provoque à son tour la sécrétion de L.H hypophysaire ;

-au quatorzième jour du cycle, la sécrétion de L.H. hypophysaire atteint un pic qui détermine la ponte ovulaire ;

-durant la seconde moitié du cycle, l'activité du corps jaune est commandée par l'hypophyse; la sécrétion de F .S.H. est moindre et celle de L.H. est prédominante, tenant sous sa dépendance la sécrétion hormonale du corps jaune. Celui-ci sécrète simultanément oestradiol et progestérone et cette association commande les transformations des muqueuses utérine ( dentelle utérine) et vaginale. L'arrêt de ces différentes sécrétions hormonales marque la fin du cycle et la survenue des règles. L'atrophie du corps jaune périodique est sous la dépendance de l'inhibiteur de la liaison de L.H à ses récepteurs.

Pendant la seconde moitié du cycle, existe également une sécrétion de prolactine hypophysaire qui explique la congestion mammaire prémenstruelle Mais n'influe pas sur le déroulement du cycle hormonal ovarien. En revanche, au cours de la grossesse, la sécrétion de prolactine augmente considérablement ce qui conditionne les modifications gravidiques de la glande mammaire et, ultérieurement, après l'accouchement, la montée laiteuse.

Le déclenchement de l'activité ovarienne s'effectue à la puberté par commande hypothalamo-hypophysaire, et c'est l'apparition des sécrétions endocrines de l'ovaire qui est responsable des transformations de l'appareil génital et de l'apparition des caractères sexuels secondaires.

La cessation de l'activité endocrine ovarienne s'effectue vers cinquante ans; c'est la ménopause. C'est la disparition des hormones ovariennes qui est responsable des troubles observés à ce moment.

LES CONNEXIONS DE L'OVAIRE

Nous avons étudié ci-dessus la commandé des sécrétions ovariennes par l'hypophyse et les rapports des hormones ovariennes et des stimulines hypophysaires.

L'HYPOPHYSE:

 

ANATOMIE

L'hypophyse est une petite glande appendue au plancher du troisième ventricule par une tige étroite, la tige pituitaire, et logée dans la selle turcique creusée sur le corps du sphénoïde. Son poids est de 0,60 g, sa taille celle d'un pois.

Elle est constituée de trois parties, dont les fonctions sont totalement différentes: le lobe antérieur, le lobe intermédiaire, et le lobe postérieur.

PHYSIOLOGIE DU LOBE ANTÉRIEUR

Le lobe antérieur de l'hypophyse ou antéhypophyse est formé de deux sortes de cellules: les cellules chromophiles, riches en granulations, soit acidophiles (40% des cellules antéhypophysaires), soit basophiles (10% des cellules) et les cellules chromophobes (50% des cellules) dépourvues de granulations.

L 'antéhypophyse sécrète de très nombreuses hormones. Les principales sont :

L'HORMONE DE CROISSANCE

Elle est appelée aussi hormone somatotrope. Elle assure un développement harmonieux du corps humain; elle est responsable de la taille du sujet. Elle stimule donc la croissance et ceci par action spécifique sur les cartilages de conjugaison qui s'hypertrophient considérablement sous son action. L 'hypophysectomie entraîne l' arrêt de la croissance chez l'animal jeune, l'administration excessive d'hormone somatotrope à un sujet normal en voie de croissance entraîne un gigantisme.

L 'hormone de croissance a en outre un rôle sur la cicatrisation.

Enfin elle a des fonctions métaboliques :

-sur les protides: elle aune action d'anabolisme et de synthèse des protides;

-sur les glucides: elle aune action hyperglycémiante car elle mobilise les sucres en provoquant la sécrétion de gIucagon pancréatique ; .

-sur les lipides: elle mobilise les réserves lipicliques et favorise leur utilisation pour la synthèse des protides.

LES STIMULINES

Elles agissent sur les autres glandes endocrines dont elles règlent le fonctionnement. Ce sont :

1. La cortico-stimuline ou A.C.T.H. : elle stimule les zones fasciculée et réticulée de la corticosurrénale et la sécrétion hormonale de ces zones ( cortisol et androgènes) ; en revanche, il n'y a pas d'action de l'A.C.T.H. sur la sécrétion d'aldostérone. L'A.C.T.H. stimule toutes les étapes de la formation des corticostéroïdes à partir du cholestérol.

2. La thyréostimuline ou hormone thyréotrope ou T.S.H. : elle augmente le poids et la vascularisation de la thyroïde, elle stimule les cellules folliculaires et toutes les étapes de la synthèse des hormones thyroïdiennes avec libération accrue de celles-ci.

3. Les gonadostimulines :

-la F.S.H. : chez la femelle, la F.S.H. provoque la maturation des follicules mais ne peut déclencher l'ovulation ( qui nécessite la L.H. ) ; chez le mâle, la F.S.H. stimule la spermatogenèse ;

-la L.H. : chez la femelle, elle provoque, en synergie avec la F.S.H., l'ovulation, la formation du corps jaune et la sécrétion d'oestrogènes et de progestérone ; chez le mâle, elle stimule le fonctionnement des cellules de Leydig et la production d'hormone mâle; il est très remarquable de constater que les gonadostimulines sont identiques dans les deux sexes, et que leur action est différente chez l'homme et chez la femme ;

-la prolactine: elle a une double action sur les glandes mammaires. Elle a un effet mammotrope ( croissance des glandes mammaires en synergie avec les oestrogènes, 1a progestérone et la S. T .H. ) et un effet lactogénique (montée laiteuse et entretien de la lactation après l'accouchement).

L ' existence des stimulines explique l' atrophie des glandes endocrines constatée au cours des syndromes d'insuffisance hypophysaire ou après hypophysectomie.

LES HORMONES LIPOL YTIQUES

Elles sont au nombre de deux : la béta-L.P.H. et la alpha-L.P.H. Elles provoquent une diminution de la masse adipeuse et une augmentation du taux d'acides gras libres.

PHYSIOLOGIE DU LOBE INTERMÉDIAIRE

Son rôle est net chez l'animal où il a une action sur les cellules pigmentaires grâce à une hormone, l'intermédine ou M.S.H. (Mélanocyte-Stimulating- Hormon) ou hormone mélanotrope. Il existerait deux hormones mélanotropes, l'alpha-M.S.H. et la béta- M.S.H. Ces hormones conditionnent le changement de couleur de certains animaux. Chez l'homme, leur rôle physiologique reste à déterminer .

PHYSIOLOGIE DU LOBE POSTÉRIEUR

Le lobe postérieur ou post-hypophyse est constitué de cellules spéciales, les pituicytes, entourées de cellules névrogliques.

Les hormones post-hypophysaires sont en réalité synthétisées dans l'hypothalamus et le lobe postérieur de l'hypophyse n'est qu'un simple lieu de stockage à partir duquel elles sont libérées dans la circulation.

Ces hormones sont au nombre de deux : la vasopressine (hormone antidiurétique) et l'ocytocine.

LA V ASOPRESSINE OU PITRESSINE, OU A.D.H.

Elle a deux actions :

-elle provoque une vasoconstriction et entraîne de ce fait une hypertension artérielle ;

-elle a une action antidiurétique : elle règle la réabsorption rénale de l'eau qu'elle tend à augmenter, par action au niveau du tube distal et du tube collecteur de Bellini, évitant ainsi des fuites urinaires trop importantes. Elle tend en outre à augmenter l'élimination urinaire du chlore et du sodium. Sa sécrétion est sous la dépendance de la pression osmotique du sang artériel donc de la teneur en eau et en électrolytes de celui-ci, toute augmentation de pression osmotique provoquant la sécrétion de l'hormone et, inversement, toute diminution de pression osmotique freinant la sécrétion de vasopressine. De la même façon, toute diminution du volume sanguin circulant (hypovolémie par déshydratation ou hémorragie) déclenche, par voie réflexe, à partir des volorécepteurs de l'oreillette, une sécrétion d'A.D.H. L'altération de la post-hypophyse et surtout de l'hypothalamus entraîne un diabète insipide, maladie caractérisée par une diurèse quotidienne considérable.

L'OCYTOCINE

Elle provoque la contraction des fibres musculaires lisses et notamment celles de l'utérus: à ce titre, elle joue un rôle fondamental dans l'accouchement. Elle intervient également, en association avec la prolactine, dans le déclenchement de la lactation.

L'HYPOTHALAMUS

Les travaux modernes ont démontré que la fonction de l'hypophyse ( qui elle-même contrôle les autres glandes endocrines de l'organisme) est sous la dépendance de l'hypothalamus. La région hypothalamique est donc le véritable « cerveau endocrinien » de l'organisme puisqu'elle commande la sécrétion de toutes les glandes endocrines du corps.

NOYAUX HYPOTHALAMIQUES

Au sein de l'hypothalamus ont été individualisés un certain nombre de noyaux (supra-optiques, noyau paraventriculaire, noyau infundibulaire, noyaux accessoires, etc). Ces noyaux sont les lieux d'élaboration des hormones hypothalamiques.

CONNEXIONS HYPOTHALAMO- HYPOPHYSAIRES

Les liaisons entre hypothalamus et hypophyse diffèrent selon qu'il s'agit de l'antéhypophyse ou de la post-hypophyse :

-I.es liaisons avec l'antéhypophyse sont mixtes, neurovasculaires : les produits de sécrétion hypothalamiques sont acheminés d'abord le long des axones qui se dirigent vers l'hypophyse puis déversés dans le réseau vasculaire hypophysaire qui les conduit jusqu'aux cellules antéhypophysaires ;

-les liaisons avec la post-hypophyse sont nerveuses pures: les hormones hypothalamiques sont acheminées.. le long des axones uniquement jusqu'au lobe postérieur de l'hypophyse où elles sont stockées.

HORMONES HYPOTHALAMIQUES

Actuellement, une dizaine de facteurs hormonaux hypothalamiques ont été individualisés, dont certains sont stimulants et d'autres inhibiteurs.

Ces hormones hypothalamiques sont les suivantes : 1. Le facteur de contrôle de l'hormone thyréotrope : ce facteur appelé T .R.H., stimule la sécrétion et la libération de T.S.H. hypophysaire.

2. Les facteurs de contrôle de l'hormone corticotrope. Ils semblent être au nombre de deux : l'alpha-C.R.F. qui favorise la libération d'A.C.T.H. par l'hypophyse et le p-C.R.F. qui favorise sa synthèse par les cellules hypophysaires.

3. Les facteurs de contrôle de l'hormone somatotrope. Il existe deux facteurs de contrôle de cette hormone (la S.T.H.) :

-un facteur stimulant, la G.H.R.H., qui favorise la synthèse et la libération de la S.T.H. ;

-un facteur inhibiteur, la G.H.R.I.H. ou S.R.I.F. ou somatostatine qui empêche la libération de S. T .H. mais inhibe également la sécrétion par le pancréas d'insuline. et de glucagon.

4. Les facteurs de contrôle des hormones gonadotropes. Il semble qu'il n'existe, en fait, qu'un seul facteur de libération des hormones gonadotropes. Ce facteur appelé L.H.R.H. provoquerait. à la fois la libération de la F.S.H. et de la L.H.

5. Les facteurs de contrôles de la prolactine. Ils semblent être lR1 nombre de deux : -un facteur stimulant, le P.R.F. ; un facteur inhibiteur, le P .I.F .

6. Les facteurs de contrôle de l'hormone mélanotrope. Ils sont également au nombre de deux :

-un facteur stimulant, le M.R.F. ;

-un facteur inhibiteur, le M.I.F .

AUTRES GLANDES ENDOCRINES

AUTRES HORMONES

D'autres organes du corps ont également une fonction endocrine.

L'ÉPIPHYSE:

 

Elle dépend anatomiquement du toit du troisième ventricule. Elle synthétise une hormone appelée mélatonine. La mélatonine a des actions multiples :

-elle a un effet inhibiteur sur la sécrétion par l'hypothalamus de T.R.H. et a de ce fait, une action inhibitrice sur la thyroïde ;

-elle inhibe la sécrétion par l'hypophyse d'A.C.T.H., de S.T.H., de L.H.R.H. ; cette dernière action explique qu'elle puisse freiner la maturation gonadique du sujet jeune ;

-elle bloque la sécrétion hypothalamique de M.I.F. et épuise ainsi l'hormone mélanotrope du lobe moyen de l'hypophyse ;

-elle stimule la sécrétion par l'hypophyse de prolactine ;

-chez l'amphibien, la mélatonine éclaircit la coloration de la peau en provoquant la constriction des cellules pigmentées ;

-elle pourrait enfin induire le sommeil. La mélatonine est produite d'une façon rythmique par l'épiphyse : il existe une forte sécrétion nocturne (non corrélée avec les phases du sommeil) et une diminution de la sécrétion pendant le jour. On a noté aussi des variations saisonnières de la sécrétion épiphysite.

Enfin, une situation de stress peut augmenter la sécrétion de mélatonine.

LE THYMUS:

 

Il est placé à la partie haute du médiastin antérieur, en arrière du sternum. Il est très développé chez l'enfant et s'atrophie chez l'adulte. On lui a attribué un rôle dans la croissance comme réserve de nucléo- protéines, un rôle dans la maturation sexuelle. En fait, le thymus joue un rôle majeur dans l'établissement, après la naissance, des processus d'immunité. C'est en effet à son niveau que s'effectue la maturation d'une partie de la lignée des cellules lymphoïdes et leur différenciation en T lymphocytes qui sont les éléments essentiels de l'immunité à médiation cellulaire. La maturation des lymphocytes T s'effectue sous l'influence de facteurs hormonaux sécrétés par le thymus et appelés thymosines. .

LE REIN:

Il sécrète, rappelons-le, la rénine, d'action hypertensive et l'érythropoïétine qui stimule la fabrication des globules rouges par les organes hématopoïétiques.

LE COEUR:

Outre son rôle mécanique de pompe, le coeur a également une fonction endocrine. Il élabore, en effet, une hormone, diversement dénommée: cardionatrille, atriopeptille, auriculille, atrine, facteur atri-natriurétique (A.N.F.).

Cette hormone est élaborée au niveau de l'oreillette droite. Sa sécrétion est déclenchée par la distension des oreillettes ou l'augmentation des pressions intra- auriculaires ( surcharge liquidienne) . La cardionatrine agit au niveau :

-du rein: elle augmente la filtration glomérulaire et l'élimination urinaire du sodium, elle inhibe la sécrétion de rénine ;

-de la surrénale: elle inhibe la sécrétion d'aldostérone ;

-des gros vaisseaux: elle est puissamment vasodilatatrice.

La cardionatrine intervient dans le maintien de la volémie, l'équilibre de la balance sodée, la régulation de la pression artérielle.

LES ORGANES DU TUBE DIGESTIF:

 

Ils sécrètent de très nombreuses hormones qui lui confèrent une fonction endocrine d'importance capitale. Ces hormones ont été étudiées à propos de l' appareil digestif et nous renvoyons aux chapitres qui lui ont été consacrés.

 

 

LES PROSTAGLANDINES:

 

Ce sont des composés hormonaux qui existent dans de très nombreux organes et dont les actions physiologiques sont multiples.

COMPOSITION

Toutes les prostaglandines sont des acides gras à 20 atomes de carbone. On connaît actuellement 14 prostaglandines différentes que l'on classe en 4 types en fonction de leur structure chimique : prostaglandine A, B, E et F.

SIÈGE

Initialement découvertes dans le liquide séminal humain (d'où leur nom), on a démontré qu'elles existent à l'état naturel dans la plupart des cellules et des tissus où elles exercent d'importantes fonctions.

ACTIONS

Les actions physiologiques des prostaglandines sont très nombreuses et nous ne pourrons en donner qu'un aperçu. Elles semblent intervenir dans nombre de processus métaboliques à l'échelon cellulaire.

Les principales actions portent sur :

-l'appareil génital: chez l'homme elles interviennent dans la vasodilatation des organes génitaux au cours de l'acte sexuel et déclenchent l'éjaculation ; chez la femme, elles agissent sur les fibres musculaires lisses de l'utérus et des trompes, certaines inhibant la contraction musculaire, d'autres au contraire l'exagérant: certaines prostaglandines favorisent donc la nidation, d'autres interviennent lors de l'accouchement et peuvent même être abortives ;

-l'appareil respiratoire: certaines prostaglandines sont broncho-dilatatrices, d'autres broncho-constrictrices ;

-l'appareil circulatoire: la plupart des prostaglandines sont vasodilatatrices, abaissent la tension artérielle, accroissent le débit cardiaque et la contractilité du myocarde; .

-le système nerveux : les prostaglandines semblent intervenir dans la transmission de l'influx nerveux ; elles sont toxiques lorsqu'elles sont injectées par voie intraventriculaire ;

-le tube digestif: selon leur nature, les prostaglandines influencent dans un sens ou l'autre la motilité du tube digestif; elles s'opposent au développement d'ulcères digestifs ;

-l'appareil urinaire: elles sont puissamment diurétiques; elles interviennent dans la régulation de la tension artérielle ;

-les grands métabolismes: elles stimulent ou freinent la lipolyse; certaines prostaglandines Ont. une action hypoglycémiante (comme l'insuline) d'autres favorisent la synthèse des stéroïdes ;

-la coagulation sanguine et les phénomènes inflammatoires: les prostaglandines inhibent l'adhésivité et l'agrégation des plaquettes; les prostaglandines peuvent reproduire les signes de la réaction inflammatoire mais certaines ont des propriétés anti- inflammatoires;

-l'immunité: les prostaglandines semblent avoir un effet régulateur sur les fonctions des lymphocytes.

LES SOMA TOMÉDINES

Sont. des hormones protéiques élaborées essentiellement au niveau du foie. Elles agissent sur la croissance des cartilages de conjugaison et ont une activité métabolique comparable à celle de l'insuline ; on les appelle d'ailleurs pour cette raison insulin- like growth factors.

LA SUBSTANCE

 

Se trouve dans de nombreux organes: glandes salivaires, thyroïde, trachée, pancréas, vessie, prostate, système nerveux central. C'est un puissant stimulant de la sécrétion salivaire et de la motilité intestinale; elle a une action vasodilatatrice dans le muscle et le tissu adipeux ; elle inhibe la libération d'insuline; enfin et surtout, elle joue un rôle essentiel dans la transmission de la douleur ( elle est libérée durant l'activation des fibres nociceptives). Il semble s'agir d'un neuromodulateur qui agit en synergie avec les médiateurs du système nerveux.

CONCLUSION

Toutes les glandes endocrines entretiennent des rapports étroits; avec les tissus dont les besoins leur sont rapportés par voie sanguine ( appauvrissement en hormones) ou nerveuse ( nerfs sensibles) ; entre elles, par voie sanguine; enfin avec le système nerveux qui groupe au niveau du plancher du troisième ventricule un groupe de centres constituant un véritable ( cerveau végétatif. qui règle l'activité de tout le système endocrinien: c'est le neurostat endocrinien. Cet ensemble neuro-endocrinien met en jeu simultanément plusieurs de ses éléments dans des actions déterminées (glycorégulation, défense de l'organisme contre les agressions, par exemple) ; cette solidarité harmonise le fonctionnement de nos .organes, régularise nos métabolismes, maintient constant notre milieu intérieur et, par là, nous permet une vie normale.

Ce sont des glandes caractérisées par la richesse de leur vascularisation et par la disposition spéciale de leurs capillaires, dépourvus de paroi propre, le sang baignant directement les cellules glandulaires : capillaires dits sinusoïdes.

On donne le nom d’hormones aux produits de sécrétion des glandes endocrines

LE CORPS THYROIDE

:

 

ANATOMIE DESCRIPTIVE

C'est la plus volumineuse des glandes endocrine. Elle est située à la face antérieure du cou, au

dessous des cartilages du larynx, contre la trachée dont elle recouvre les premiers anneaux.

 

Elle est constituée par deux lobes latéraux réunis l'un à l'autre par une portion rétrécie, l'isthme. Sa forme générale rappelle donc celle d'un H. Sa consistance est ferme, sa coloration gris rosé, son poids moyen de 20 à 25 g.

Histologiquement, la glande thyroïde apparaît comme formée par la juxtaposition de nombreux îlots cellulaires auxquels on donne le nom de vésicules thyroïdiennes. Chaque vésicule thyroïdienne est constituée ainsi :

  • le centre est occupé par une masse plus ou moins volumineuse de substance gommeuse, jaunâtre, dépourvue de toute cellule. Cette substance est appelée substance colloïde ;

  • chaque amas de substance colloïde est entoure d'une seule couche de cellules épithéliales polyédriques. Ce sont ces cellules qui élaborent la substance colloïde qu'elles mettent en réserve au centre des vésicules ;

  • entre les vésicules thyroïdiennes existe un très riche réseau capillaire. L'aspect des cellules thyroïdiennes et la quantité de substance colloïde contenue dans les vésicules varient selon le degré d'activité de la glande.

LES HORMONES THYROIDIENNES

:

Les hormones thyroïdiennes sont synthétisées et stockées au sein de la substance colloïde. Celle-ci est constituée par une substance protéique dont la composition chimique est encore incomplètement connue, la thyréoglobuline, qui résulte de la combinaison des hormones thyroïdiennes ou de leurs précurseurs avec une globuline.

Les hormones thyroïdiennes sont libérées à partir de la thyréoglobuline. Ces hormones sont:

la di-iodo-thyronine ou T2, la tri-iodo-thyronine ou T3, et la tétra-iodo-thyronine ou thyroxine ou T4. Ces hormones, liées dans la molécule de thyréoglobuline qui sert de réserve, sont libérées et déversées dans le sang, où elles sont fixées sur des protéines de transport. La thyroxine représente à elle seule environ 75 % des hormones thyroïdiennes circulantes, les autres hormones, les 25 % restants. Ces hormones sont, contrairement à la thyréoglobuline, de constitution chimique parfaitement connue. La part prise dans les effets physiologiques par chacun des composés hormonaux est inégale: les deux produits les plus actifs sont la T3 et la T4, avec un rôle de premier plan à la T3.

Le fait essentiel à connaître est la très grande richesse en iode des hormones thyroïdiennes. L'iode est fixé avec avidité par la glande qui l’utilise pour la synthèse des hormones en le fixant sur la thyréoglobuline. Aussi la présence d'iode est-elle indispensable à l'activité de la thyroïde, toute carence en iode déterminant un hypofonctionnement thyroïdien et l'apparition d'un goitre.  Des travaux récents ont permis la découverte d'une nouvelle hormone thyroïdienne, totalement différente, la thyrocalcitonine. Il s'agit d'une hormone de nature protéique agissant uniquement sur le métabolisme du calcium.

PHYSIOLOGIE DU CORPS THYROïDE

Elle est maintenant bien connue par les expériences d’ablation complète de la glande et l'administration d'extraits thyroïdiens chez les animaux adultes et les animaux jeunes en voie de croissance, et l'étude des maladies humaines dues à un trouble du fonctionnement de la glande.

La glande thyroïde est douée de multiples fonctions qui ne sont que la conséquence de l'action qu'elle exerce sur le métabolisme à l'étage cellulaire, action que nous étudierons en premier lieu.

ACTIONS MÉTABOLIQUES

L'action qu 'exerce la thyroïde sur le métabolisme cellulaire constitue le dénominateur commun de

toutes les fonctions de la glande. D'une façon générale, la thyroïde active les processus de combustion au niveau de la cellule; elle fait en quelque sorte tourner plus vite la « centrale thermique » humaine. Elle agit ainsi :

  • sur l'énergie libérée par les cellules: l'ablation de la glande diminue l'activité cellulaire et par conséquent l'énergie libérée par les cellules, l'administration d'extraits thyroïdiens au contraire augmente le métabolisme cellulaire. Le métabolisme cellulaire peut être mesuré aisément par le métabolisme de base: il est considérablement abaissé (de -30% à -45 %) après suppression de la glande, il est augmenté en cas d'hyperfonctionnement thyroïdien ;

  • sur le métabolisme des glucides, des lipides, des protides dont elle accélère l'utilisation par les cellules de l'organisme, utilisation diminuée en cas d'hypofonctionnement thyroïdien ;

  • cette augmentation du métabolisme général entraîne une élévation des échanges respiratoires, une augmentation du volume sanguin circulant et du débit cardiaque se traduisant cliniquement par les palpitations et les bouffées de chaleur en cas d'hyperfonctionnement thyroïdien; l'hypothroïdie entraîne les phénomènes inverses ;

  • cette action métabolique générale joue un rôle important dans la régulation de la température centrale: la thyroïde lutte contre les abaissements de température par une augmentation de la production de chaleur par l'organisme ;

  • rappelons enfin que la thyroïde joue un rôle important dans le métabolisme de l'iode. La majeure partie de l'iode de l'organisme est fixée par la glande dans la substance colloïde et sert à l'élaboration des hormones thyroïdiennes.

ACTION SUR LA CROISSANCE

Cette action de stimulation qu'exerce la thyroïde sur 1'activité cellulaire explique le rôle fondamental de cette glande au cours de la croissance, période d'intense activité cellulaire. Ce rôle est particulièrement bien mis en évidence par l'expérimentation animale :

-dans toutes les espèces animales, la suppression de la glande thyroïde chez des sujets en voie de croissance provoque l'arrêt de celle-ci et entraîne un nanisme thyroïdien; cet arrêt de croissance est d'autant plus grave que l'animal est plus jeune. L'administration d'extraits thyroïdiens corrige les troubles provoqués par l'ablation de la thyroïde et ceci avec des résultats d'autant meilleurs que le traitement substitutif a été commencé plus précocement ;

-de plus, l'administration d'extraits thyroïdiens à des animaux normaux en voie de croissance entraîne une accélération de celle-ci mais il n'y a cependant jamais d'exagération de la croissance, ni apparition de gigantisme ;

-chez les animaux présentant une métamorphose au cours de la croissance et notamment chez les amphibiens ( crapaud, grenouille) la suppression de la thyroïde empêche totalement la métamorphose du têtard en animal adulte alors que l'administration d'hormone thyroïdienne au têtard normal accélère sa transformation en animal adulte.

La thyroïde a donc une action de stimulation sur la croissance. Dans l'espèce humaine les troubles liés à la suppression de la glande chez le sujet jeune sont particulièrement accentués. L'insuffisance thyroïdienne survenant chez le très jeune enfant entraîne un retard de croissance staturo-pondérale considérable associé à une absence de développement sexuel et intellectuel (crétinisme).

ACTIONS TISSULAIRES

La thyroïde agit sur les différents tissus de l'organisme et leur donne une trophicité normale, c'est- dire une résistance et un aspect normaux. Elle agit :

-sur les cartilages de conjugaison dont elle prépare la maturation et l'ossification: Cette action sur les cartilages de conjugaison explique l'action de la glande sur la croissance ;

-sur l'appareil génital : la présence du corps thyroïde est indispensable au développement génital du jeune et en particulier à l'apparition de la puberté ;

-sur les annexes de la peau (poils et ongles) et sur les dents ; elle favorise la pousse des poils, des ongles, l'apparition et la croissance des dents ;

-sur les cellules du système nerveux supérieur : elle facilite le fonctionnement de ces dernières et,

par là, agit sur le développement intellectuel et psychique de l'individu. D'ailleurs, les troubles du fonctionnement thyroïdien entraînent constamment un retentissement intellectuel et caractériel chez l'homme: crétinisme chez l'enfant, ralentissement intellectuel chez l'adulte en cas d'hypothyroïdie, irritabilité et excitabilité en cas d'hyperthyroïdie.

Ces différentes actions peuvent être aisément constatées sur l'homme au cours des maladies perturbant le fonctionnement de la glande :

-certaines comportent un hypofonctionnement de la glande: myxoedème ;

-les autres un hyperfonctionnement thyroïdien : maladie de Basedow.

ACTION DE LA THYROCALCITONINE

Elle agit sur le métabolisme du calcium : elle entraîne une hypocalcémie (baisse du taux sanguin du calcium) avant tout par action directe sur le système osseux en inhibant la résorption osseuse. Ce freinage du catabolisme osseux est très important et il diminue de façon considérable la quantité de calcium libéré à partir de l'os. La thyrocalcitonine détermine aussi une hypercalciurie qui s'ajoute au mécanisme précédent pour réaliser l'hypocalcémie.

La thyrocalcitonine agit également sur le métabolisme du phosphore, intimement lié à celui du calcium: elle entraîne une hypophosphorémie (baisse du taux sanguin du phosphore), par le même mécanisme et également en augmentant l'élimination urinaire du phosphore.

Cette hormone a donc un rôle antagoniste de celui de la parathormone ( qui est hypercalcémie) pour le maintien de la calcémie. Ce maintien à un taux stable de 100 mg par litre est une nécessité vitale, des troubles sévères apparaissant dès que la calcémie s'abaisse (tétanie), ou s'élève (troubles psychiques, insuffisance rénale, hypertension, ulcères, etc.. ) de quelques milligrammes par litre.

CONNEXIONS DE LA GLANDE THYROïDE

La thyroïde obéit à une hormone sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse: la thyréostimuline, ou T.S.H. La suppression de l'hypophyse réduit de 90% l'activité de la glande thyroïde. L'hypophyse elle-même est sous la commande de l'hypothalamus (plancher du troisième ventricule) qui secrète une hormone stimulant la sécrétion par l'hypophyse de thyréostimuline: cette hormone est le T.R.F. La sécrétion de T.R.F, et par conséquent de thyréostimuline est déterminée par le taux des hormones thyroïdiennes circulantes : augmentation de la sécrétion en cas de baisse du taux des hormones thyroïdiennes circulantes, et inversement. Dans les cas humains d'hyperfonctionnement thyroïdien (maladie de Basedow) a été découvert un activateur thyroïdien anormal, le L.A.T.S., dont l'activité est très proche de celle de la T,S.H.

La sécrétion de la thyrocalcitonine est totalement indépendante de la commande hypophysaire et ne

dépend que du taux de la calcémie, toute hausse de celle-ci entraînant l'accroissement de la sécrétion hormonale, et toute baisse un freinage sécrétoire.

EXPLORATION DE LA FONCTION THYROÏDIENNE

Plusieurs épreuves permettent d'étudier, en clinique, les anomalies de la fonction thyroïdienne :

  1. La mesure du métabolisme de base: augmenté dans l'hyperthyroïdie, diminué dans l'hypothyroïdie.

  2. Le dosage du cholestérol sanguin: diminué dans l'hyperthyroïdie, augmenté dans l'hypothyroïdie.

  3. Le réflexogramme achillée: allongé dans l'hypothyroïdie, raccourci dans l'hyperthyroïdie.

  4. L'étude de la fixation thyroïdienne de l'iode radioactif. Elle permet de dresser des courbes de fixation et de réaliser des cartographies de la glande. La fixation d'iode est d'autant plus rapide que la glande est hyperfonctionnelle.

  5. Les dosages sanguins de l'iode circulant et des hormones thyroïdiennes: leur taux est d'autant plus élevé qu'il existe un hyperfonctionnement thyroïdien.

LES GLANDES PARATHYROÏDES

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ANATOMIE

Ce sont de petites glandes ovalaires, au nombre de 4, situées deux par deux à la face postérieure des lobes latéraux du corps thyroïde. Des anomalies de nombre, de forme et de situation sont fréquentes. Très petites, de la taille d'un pois, elles pèsent de 0,01 à 0,10 g.

Histologiquement, elles sont constituées de deux types de cellules :

  • les cellules principales, dépourvues de granulations, qui semblent seules douées de la fonction endocrine de la glande ;

  • les cellules oxyphiles contenant de nombreuses granulations.

PHYSIOLOGIE DES PARATHYROÏDES

Les expériences d'ablation totale des parathyroïdes et l'administration d'extraits parathyroïdiens ont montré que :

-ces glandes sont indispensables à la vie ; elles tiennent sous leur dépendance le métabolisme du calcium et du phosphore.

LA PARATHYROIDECTOMIE

Quand elle est totale, entraîne une tétanie aiguë, maladie caractérisée par des accès convulsifs généralisés, des contractures musculaires, et une évolution rapide vers la mort par arrêt respiratoire.

Quand la parathyroïdectomie n'est que partielle, elle entraîne une tétanie fruste. Cette maladie se traduit par des contractures musculaires évoluant par crises, des accès convulsifs. Les examens mettent en évidence deux phénomènes fondamentaux : une hyperexcitabilité neuro-musculaire traduite par des anomalies de l'électromyogramme et des troubles du métabolisme phospho-calcique avec hypocalcémie, hyperphosphorémie, diminution de la calciurie et de la phosphaturie.

L'ADMINISTRATION D'EXTRAITS PARA THYROÏDIENS

Elle corrige les troubles provoqués par la parathyroïdectomie.

L'administration d'extraits parathyroïdiens à l'animal normal entraîne l'apparition d'une hyperparathyroïdie. L'hyperparathyroïdie existe chez l'homme en cas de tumeur de l'une des parathyroïdes : c'est la maladie de Recklinghausen. L 'hyperparathyroïdie entraîne trois ordres de signes :

-des modifications du squelette et du tissu osseux avec apparition de géodes ;

-des troubles rénaux : apparition de calculs ;

-des troubles biologiques: hypercalcémie avec hypercalciurie et hypophosphorémie.

-plus accessoirement, l'hyperparathyroïdie peut entraîner des troubles digestifs (ulcères gastro-duodénaux), musculaires (hypotonie musculaire), une hypertension.

 

 

L'HORMONE PARATHYROïDIENNE

Elle porte le nom de parathormone. C'est une protéine complexe, dont la structure exacte est maintenant bien connue. Elle est formée par une chaîne de 84 molécules d'acides aminés dont la nature et l'enchaînement sont connus.

Elle assure la régulation du métabolisme du calcium et du phosphore et tous les troubles engendrés par la parathyroïdectomie ou l'hyperparathyroïdie relèvent de ce mécanisme.

Elle entraîne une hypercalcémie et une hypophosphorémie. Ces effets biologiques résultent d'actions sur: le système osseux, le rein et l'intestin

  • au niveau de l'os: la parathormone détermine une résorption osseuse (en augmentant l'activité des ostéoclastes) : cette résorption porte non seulement sur les éléments minéraux, mais aussi sur la matrice protéique. Le résultat de cette résorption osseuse est la mobilisation du calcium osseux, et par suite l'hypercalcémie; il existe également une mobilisation du phosphore osseux ;

  • au niveau du rein: la parathormone entraîne une augmentation de la phosphaturie ( en diminuant la réabsorption tubulaire des phosphates) .Cette hyperphosphaturie détermine à son tour une hypophosphorémie malgré la mobilisation du phosphore osseux insuffisante à compenser la fuite de phosphore par le rein. L 'hormone provoque également une augmentation de la réabsorption tubulaire du calcium ; elle tend donc à freiner l'hypercalciurie déclenchée par l'hypercalcémie et à maintenir ainsi, l'hypercalcémie ;

  • au niveau de l'intestin: l'hormone augmente l'absorption intestinale du calcium.

La parathormone a donc une action antagoniste de la thyrocalcitonine pour le maintien de la calcémie. Elle est l'hormone de protection du capital calcique.

Au total, ces deux hormones tendent à maintenir constants les taux sanguins du calcium et du phosphore, le rapport entre ces deux éléments (rapport phospho-calcique) devant rester constant dans l'organisme.

CONNEXIONS DES PARATHYROïDES

La sécrétion parathyroïdienne est réglée uniquement par le taux de la calcémie dans le sang irriguant les parathyroïdes, et en particulier par l'activité du calcium ionisé. Toute baisse stimule la sécrétion hormonale, toute hausse la freine.

EXPLORATION DE LA FONCTION DES PARATHYROïDES .

Le fonctionnement des glandes parathyroïdes peut- être étudié :

1. Par l'étude du calcium, du phosphore et de leurs taux dans les différents liquides de l'organisme : calcémie, calciurie, phosphorémie, phosphaturie, étude des éliminations rénales par les clairances notamment des phosphates.

2. Par le dosage sanguin de Ia parathormone: il s'agit d'un dosage radio-immunologique qui utilise un anticorps radioactif spécifique antihormone.

LES GLANDES SURRÉNALES

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ANATOMIE

Les glandes surrénales sont au nombre de deux, une droite et une gauche; elles sont situées chacune au voisinage du pôle supérieur du rein correspondant. Leurs dimensions moyennes sont de 3 cm de haut, 2 cm de large, 1 cm d'épaisseur, leur poids de 4 à 6 g, leur consistance molle, leur coloration jaune chamois.

 

A la coupe, les surrénales se montrent constituées de deux zones absolument différentes, différence qui se retrouve dans leur fonction. Ces deux zones sont :

-la zone corticale ou cortico-surrénale, située à la périphérie de la glande, de coloration jaune. Elle est formée par trois couches superposées de cellules glandulaires; ces trois couches de cellules portent les noms de zones glomérulaire, fasciculée et réticulée ;

-la zone médullaire ou médullo-surrénale, d'aspect brun-rouge occupe le centre de la glande. Elle est formée de cellules polygonales, en cordons, bourrées d'enclaves colorables; ces enclaves peuvent être mises en évidence par une réaction chimique spéciale, la réaction chromaffine, spécifique de l'adrénaline.

PHYSIOLOGIE DE LA CORTICO-SURRÉNALE

LES EXPÉRIENCES

Les nombreuses expériences d'ablation des glandes surrénales pratiquées chez l'animal depuis Brown- Séquard en 1856 ont montré que la cortico-surrénale est indispensable à la vie alors que la médullosurrénale ne l'est pas.

La suppression de la corticosurrénale chez l'animal, comme d'ailleurs chez l'homme, entraîne la mort en 1 à 5 jours dans un tableau associant des troubles digestifs, un collapsus cardio-vasculaire et une prostration aboutissant au coma. Les examens biologiques montrent des troubles graves portant sur l'équilibre et le métabolisme de l'eau, ainsi que sur l'éqUilibre des électrolytes (sodium et potassium en particulier) .

L'administration d'extraits corticosurrénaux à l'animal surrénalectomisé corrige ces troubles.

LES HORMONES CORTICOSURRÉNALES

La corticosurrénale sécrète de nombreuses hormones dont la constitution chimique est maintenant bien déterminée ainsi que leur fabrication dans la surrénale (biosynthèse) et leur métabolisme dans l'organisme. L'action physiologique de certains composés est cependant encore inconnue. Toutes les hormones surrénaliennes peuvent désormais être synthétisées et l'on fabrique même des produits artificiels doués d'activité hormonale mais de structure radicalement différente des hormones naturelles (stéroïdes dits de synthèse).

L'ensemble des hormones de la corticosurrénale est désigné sous le nom général de corticostéroïdes ou de corticoïdes.

Toutes ces hormones ont en commun : le même noyau chimique: le noyau stérol ; les différentes hormones ne se différencient que par les éléments fixés sur ce noyau;

-la même voie de synthèse: toutes sont fabriquées à partir du cholestérol.

Les hormones de la corticosurrénale peuvent, en fonction de leur rôle biologique, être classées en trois grands groupes: minéralocorticoïdes, glucocorticoïdes et androgènes.

1. Les hormones minérales ou minéralocorticoïdes. Ce sont les « hormones de l'eau et du sel ». Elles règlent en effet dans l'organisme l'équilibre de l'eau et des électrolytes en agissant sur l'élimination de ces éléments par le rein. L'hormone essentielle de ce groupe porte le nom d'aldostérone; elle diminue l'élimination par le rein du sodium et de l'eau et accroît au contraire l'élimination, par cet organe, du potassium ; le point d'impact de l'hormone est le tube rénal distal : elle augmente, à ce niveau, la réabsorption du sodium et, de l'eau et accroît la sécrétion du potassium. La surrénalectomie entraîne donc du fait de la suppression de la sécrétion d'aldostérone une élimination urinaire accrue de sodium et d'eau et une rétention de potassium: ces troubles se traduisent cliniquement par de la polyurie, une déshydratation, une hypotension artérielle et biologiquement par la baisse des taux sanguins du sodium, du chlore, de la réserve alcaline et l'élévation du potassium. A l'inverse, une sécrétion exagérée d'aldostérone a été mise en évidence dans certaines tumeurs de la surrénale (hyperaldostéronisme ou syndrome de Conn) ; il existe alors une hypertension artérielle, une asthénie, une faiblesse musculaire, des crises tétaniques, et, sur le plan biologique, une baisse du potassium sanguin (hypokaliémie), une élévation du sodium sanguin (hypernatrémie) , de la réserve alcaline ( alcalose métabolique) , du volume sanguin (volémie), une augmentation de l'élimination urinaire du potassium (hyperkaliurie), une diminution de celle du sodium (hyponatriurie). Les autres hormones de ce groupe ont une action plus faible que l'aldostérone; ce sont: la désoxycorticostérone et la 17 hydroxy 11 désoxycorticostérone. C'est à son action sur le métabolisme hydrominéral que la surrénale doit ses fonctions vitales.

2. Les hormones métaboliques ou glucocorticoïdes ou 11 oxycorticostéroides. Ces hormones agissent sur le métabolisme des glucides et des protides: elles favorisent, en effet, la fabrication par l'organisme, de glucides, aliments énergétiques, à partir des protides, aliments plastiques; cette fabrication porte le nom de néo-glycogénèse ; elles favorise  la synthèse du glycogène au niveau du foie. Les corticoïdes ont une action hyperglycémiante et peuvent, administrés en excès, entraîner un diabète (diabète stéroidien). Ces hormones agissent également sur le métabolisme des lipides: elles inhibent la lipolyse et modifient la distribution du tissu adipeux. En outre, les corticoïdes agissent sur les lymphocytes et inhibent la production d'anticorps ; c'est pourquoi ils sont utilisés pour prévenir et traiter le rejet des greffes d'organes; du fait de cette action, ils ont un rôle anti-inflammatoire.

L 'hormone essentielle de ce groupe est le cortisol ou hydrocortisone dont la production moyenne chez l'homme est de 15 à 20 mg par 24 heures. La surrénale fabrique peu de cortisone, hormone du même groupe et l'action glucocorticoïde de la surrénale chez l'homme est attribuée en quasi-totalité au cortisol.

Les glucocorticoïdes ont également, mais à un moindre degré, des propriétés minéralocorticoïdes. Cette dualité d'action fait du cortisol la plus active des hormones corticosurrénales puisque sa seule administration suffit à maintenir en vie l'animal ou l'homme surrénalectomisés. La découverte du cortisol a permis de pratiquer chez l'homme la surrénalectomie totale ( indiquée par exemple dans certains cancers généralisés) et de maintenir en survie les malades dont les surrénales sont détruites (maladie d'Addison).

L'hydrocortisone est le traitement substitutif de choix en cas d'insuffisance de la sécrétion hormonale normale.

3. Les hormones androgènes ou 17 cétostéroides. Ce sont des hormones dont la formule chimique es! très proche de celle des hormones génitales mâles élaborées par le testicule, que nous allons étudier plus loin; la plus importante de ces hormones est la déhydroépiandrostérone ou D.H.A. Le rôle physiologique des androgènes surrénaliens paraît faible en regard des androgènes testiculaires et en particulier de la testostérone qui assure l'essentiel de cette fonction.

La surrénale élabore enfin une faible quantité d'oestrogènes (hormones sexuelles femelles).

Ces trois catégories d'hormones sont inactivées au niveau du foie et éliminées ensuite par les reins. Les dosages de ces différents constituants dans les urines revêtent une importance fondamentale au cours de l'étude des maladies des surrénales.

HISTOPHYSIOLOGIE DU CORTEX SURRÉNALIEN

La différenciation des trois zones de la corticosurrénale est non seulement histologique mais également fonctionnelle.

Il est actuellement admis que :

-les minéralocorticoides sont élaborés au niveau de la zone glomérulée ; cette activité est indépendante de l'activité hypophysaire et notamment de la sécrétion d'A.C.T.H. ;

- les glucorticoides sont élaborés au niveau de la zone fasciculée; cette sécrétion est sous la dépendance de l'A.C.T.H. hypophysaire ;

-les androgènes sont élaborés au niveau de la zone réticulée.

LES CONNEXIONS

Les corticosurrénales obéissent à une régulation complexe :

1. Une commande hypophysaire: le lobe antérieur de l'hypophyse sécrète une hormone stimulante, la corticostimuline ou A.C. T .H. (Adréno-Cortico-Trophin-Hormon) dont l'injection augmente la sécrétion cortico-surrénalienne. La sécrétion d' A.C. T .H. est commandée par l'hypothalamus: celui-ci élabore une hormone appelée C.R.F. qui stimule la sécrétion par l'hypophyse d'A.C.T.H. La sécrétion de C.R.F. est elle-même déterminée par le taux des hormones corticosurrénaliennes circulantes. L ' A.C. T .H. agit exclusivement sur la sécrétion des hormones métaboliques (glucocorticoides) .

2. Une commande humorale: ce dernier mécanisme n'intervient que pour la sécrétion d'aldostérone qui est totalement indépendante de la commande hypophysaire. une augmentation de la sécrétion d'aldostérone, et vice versa, le potassium ayant des effets inverses ;

-l~ volume du sang circulant: l'augmentation de la volémie (perfusions) freine la sécrétion d'aldostérone, sa diminution (hémorragies) la stimule ; les incitations sécrétoires de cet ordre ont leur point de départ dans des récepteurs spécialisés, sensibles au volume du sang circulant ( volo-récepteurs ) situés au niveau de l'oreillette droite et de la bifurcation carotidienne ;

-le chiffre de la tension artérielle: son augmentation freine la sécrétion d'aldostérone, sa baisse la stimule.. Le point de départ de l'incitation sécrétoire est constitué par des tenso-récepteurs situés en particulier dans le rein et à la bifurcation carotidienne.

L'ensemble de ces facteurs contrôle la sécrétion d'aldostérone par l'intermédiaire du rein et la mise enjeu du système rénine-angiotensine. C'est en effet l'angiotensine (formée par action de la rénine élaborée par le rein ) qui déclenche directement la sécrétion d'aldostérone. Toutes les incitations stimulantes provoquent donc dans un premier temps la sécrétion de rénine laquelle déclenche la sécrétion d'aldostérone. Les incitations freinatrices ont l'effet inverse.

Le système nerveux intervient dans la sécrétion d'aldostérone: toute stimulation du système nerveux sympathique déclenche la libération de catécholamines par .les extrémités nerveuses et par la médullo- surrénale. Cette libération de catécholamines provoque la sécrétion de rénine ( et par conséquent d'aldostérone) en agissant sur les béta-récepteurs du rem.

APPLICATIONS PRATIQUES

, L'insuffisance surrénale se rencontre au cours de

la maladie d' Addison, liée à une atteinte tuberculeuse des cortico-surrénales.

L 'hyperfonctionnement cortico-surrénal ou hypercorticisme peut s'observer au cours des tumeurs ou des hypertrophies de ces glandes: l'hypersécrétion d'aldostérone provoque une maladie appelée syndrome de Conn, l'hypersécrétion de cortisone provoque la maladie de Cushing, l'hypersécrétion des hormones sexuelles entraîne des phénomènes de virilisation ou de féminisation.

L'exploration de la fonction cortico-surrénalienne se fait par le dosage des cortico-stéroïdes ou de leurs métabolites dans le sang et les urines.

PHYSIOLOGIE

DE LA MÉDULLO-SURRÉNALE

:

LES EXPÉRIENCES

Elles ont montré que, contrairement à la cortico- surrénale, la médullo-surrénale n'est pas indispensable à la vie.

L'ablation de la médullo-surrénale entraîne une chute de tension artérielle, rapidement compensée d'ailleurs.

LES HORMONES

La médullosurrénale sécrète deux hormones : l'adrénaline et la noradrénaline. Ces hormones sont désignées sous le vocable plus général de catécholamines.

La sécrétion, dans les conditions physiologiques; est constituée d'environ 90 % d'adrénaline et de 10% de noradrénaline.

Ces deux composés sont chimiquement voisins mais leur action biologique n'est pas semblable.

Action cardio-vasculaire. C'est sur l'appareil cardio-vasculaire que leur action est la plus manifeste.

La noradrénaline entraîne : une vasoconstriction généralisée, sauf au niveau des vaisseaux coronaires ;

une bradycardie. L'adrénaline entraîne :

-avant tout une tachycardie, un renforcement des contractions myocardites, une élévation du débit cardiaque ;

-sur les vaisseaux : une vasodilatation modérée, sauf à doses élevées, où elle devient vasoconstrictrice.

Les deux hormones entraînent ainsi une hypertension artérielle, mais de mécanisme différent: la noradrénaline détermine une hypertension en élevant les résistances vasculaires périphériques, l’adrénaline provoque l'hypertension en augmentant le débit cardiaque.

Actions métaboliques. L'action des catécholamines est brève et intense. .

L'action sur le métabolisme glucidique se traduit par une hyperglycémie liée à la mobilisation des réserves hépatiques de glycogène, et par une augmentation du catabolisme glucidique de toutes les cellules, mais surtout des cellules musculaires. L'adrénaline est ici 4 à 5 fois plus active que la noradrénaline.

L'action sur 1e métabolisme lipidique se traduit par une mobilisation des graisses de réserve.

L'ensemble de ces actions métaboliques intervient lors de la lutte contre le froid, de l'effort musculaire ( accroissement du rendement musculaire, retard à l'apparition de la fatigue).

Actions sur les muscles lisses et les viscères. Les catécholamines entraînent le relâchement des muscles lisses et provoquent ainsi: une dilatation bronchique, un ralentissement du péristaltisme gastrique, et intestinal.

Elles entraînent une contraction de la rate (splénocontraction) et la contraction des sphincters viscéraux (vessie, tube digestif).

CATÉCHOLAMINES ET RÉCEPTEURS PÉRIPHÉRIQUES

Les différences d'action des catécholamines tiennent au fait que celles-ci agissent à l'échelon cellulaire par l'intermédiaire de structures spéciales, les récepteurs.

Il existe deux types de récepteurs ayant des effets antagonistes: les récepteurs a et les récepteurs.

Les activités de type a comprennent la vasoconstriction, la spléno-contraction, le relâchement des fibres lisses.

Les activités de type  comprennent: la vasodilatation, les effets cardiaques, la broncho-dilatation.

La noradrénaline a une action exclusivement de type a, l'adrénaline agit sur les deux types de récepteurs et possède, en fonction des doses administrées, tantôt une action a, tantôt une action .

Les actions de l'un ou de l'autre type peuvent être dissociées par l'administration de substances qui bloquent électivement l'un ou l'autre type de récepteurs .(alpha bloquants et béta bloquants).

L'ADRÉNALINE ET LE SYMPATHIQUE

L ' action des catécholamines est comparable à celle du sympathique. Ceci tient au fait que la noradrénaline est non seulement une hormone médullosurrénalienne mais aussi le médiateur chimique des fibres sympathiques. Le système sympathique et la médullosurrénale agissent donc en connexion étroite: la glande est vraiment intégrée au système sympathique et peut être considérée comme l'équivalent des cellules nerveuses post-ganglionnaires.

LES CONNEXIONS DE LA MÉDULLOSURRÉNALE

La médullosurrénale possède une sécrétion permanente faible mais réagit rapidement aux situations d'urgence par une sécrétion accrue de catécholamines.

Les phénomènes qui déclenchent cette sécrétion sont : l'hypotension artérielle (hémorragie, choc), l'effort musculaire, le froid, les émotions, la douleur, l'hypoglycémie, bref, toutes les circonstances qui représentent une agression pour l'organisme ou qui augmentent brusquement ses besoins métaboliques.

Ces facteurs agissent sur des centres de l'hypothalamus, et la stimulation médullosurrénale emprunte, de là, les voies nerveuses sympathiques (nerfs splanchniques) ; elle est déclenchée par les fibres pré-ganglionnaires du sympathique par l'intermédiaire de leur médiateur chimique l'acétylcholine. Le déclenchement de la sécrétion médullosurrénalienne lors des agressions s'effectue donc par voie nerveuse exclusive et essentiellement par voie sympathique. Ceci s'explique par une origine embryologique commune du système sympathique et de la médullosurrénale.

APPLICATIONS PRATIQUES

L 'hyperfonctionnement de la médullosurrénale s'observe en cas de tumeur de cette glande. Ce type de tumeur appelé phéochromocytome produit en excès de la noradrénaline et de l'adrénaline et se traduit par une hypertension artérielle paroxystique et par une hyperglycémie.

L'exploration de la sécrétion médullo-surrénalienne, justifiée en cas de phéochromocytome, est effectuée par le dosage des catécholamines et de leurs métabolites dans le sang et les urines.

LE PANCRÉAS ENDOCRINE:

ANATOMIE

Nous avons déjà étudié le pancréas avec le tube digestif. Rappelons simplement que c'est une glande mixte, élaborant en outre des sucs digestifs et que sa fonction endocrine e!,t dévolue à des îlots de cellules spéciales disséminés au sein du pancréas exocrine, les îlots de Langerhans. Les études au microscope électronique y ont montré la présence de plusieurs types différents de cellules :

-les cellules A (ou alpha2) qui sécrètent le glucagon ;

-les cellules B ( ou béta) qui sécrètent l'insuline ;

-les cellules D qui sécrètent la somatostatine ;

-les cellules sécrétrices du polypeptide pancréatique humain.

DONNÉES EXPÉRIMENTALES

La suppression du pancréas chez l'animal ( chien) , entraîne sa mort dans un tableau de diabète aigu : augmentation du sucre sanguin (hyperglycémie), glycosurie, troubles nerveux puis coma diabétique.

L'injection d'extraits pancréatiques corrige .ces trou?les, empêche révolution fatale et permet la surVIe

ACTIONS DU PANCRÉAS ET HORMONES PANCRÉATIQUES

L'INSULINE

L 'hormone essentielle sécrétée par le pancréas est l'insuline. C'est grâce à ses propriétés hypoglycémiantes que le pancréas exerce sa fonction endocrine essentielle: la régulation du métabolisme des sucres.

L'insuline est une protéine complexe, contenant du soufre, dont la formule chimique exacte est connue. Elle est sécrétée par les cellules B.

L'insuline a un rôle essentiel dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protides.

Métabolisme des glucides. C'est là son rôle majeur.

L'insuline abaisse le taux du sucre sanguin (glycémie) par différents mécanismes :

-elle favorise la pénétration du glucose à l'intérieur des cellules, en particulier au niveau du muscle et du tissu adipeux ;

-elle favorise le stockage du glucose sous forme de glycogène, dans les cellules, en particulier au niveau du foie, des muscles et du tissu adipeux;

-elle inhibe tous les processus de dégradation du glycogène en glucose,

-enfin elle inhibe la fabrication de glucose à partir des lipides ou des protides (néoglycogénèse).

L'insuline contribue à maintenir constant le taux de la glycémie et cette action est largement utilisée en thérapeutique dans le traitement du diabète.

La sécrétion d'insuline est déclenchée par différents facteurs :

-l'élévation de la glycémie est le facteur primordial de la sécrétion d'insuline ;

-l'action de certaines hormones intervient : lors de la digestion, la sécrétine, la pancréozymine déclenchent une insulino-sécrétion ; le glucagon a également une action stimulante sur la sécrétion d'insuline ;

-les facteurs nerveux: les catécholamines (médiateurs du système nerveux autonome) inhibent la sécrétion d'insuline; le pneumogastrique provoque la sécrétion d'insuline (il est commandé par un centre hypothalamique) .

Métabolisme des lipides.

 

L'insuline favorise la mise en réserve des triglycérides dans les cellules adipeuses et s'oppose à leur catabolisme.

Elle favorise la synthèse d'acides gras à partir des glucides, dans le tissu adipeux et au niveau du foie : cette action .tend également à abaisser la glycémie.

Métabolisme des protides. L'insuline favorise l'anabolisme protéique en facilitant la synthèse de" protides à partir des acides aminés.

Elle s'oppose également au catabolisme des protides.

LES AUTRES HORMONES PANCRÉATIQUES

Le glucagon. Le glucagon est une autre hormone du pancréas élaborée par les cellules A. Ses propriétés sont antagonistes de l'insuline :

-métabolisme glucidique : le glucagon provoque l'augmentation de la glycémie en libérant le glucose à partir des réserves glycogéniques du foie (glycogénolyse) ;

-métabolisme des lipides: le glucagon libère les acides gras à partir des réserves du tissu adipeux ;

-métabolisme des protides: le glucagon favorise la fabrication par le foie de glucides à partir des acides aminés.

Le glucagon intervient également dans le métabolisme électrolytique en déterminant une hyperkaliémie (élévation du potassium sanguin), et une augmentation de l'élimination urinaire des électroIytes. Enfin, le glucagon stimule la sécrétion d'autres hormones: insuline, catécholamines, hormone de croissance, thyrocalcitonine.

La sécrétion de glucagon est contrôlée par : -le taux plasmatique du glucose, facteur capital, et accessoirement par le taux plasmatique des acides aminés ou des acides gras libres ;

-le système nerveux: stimulation sécrétoire par les catécholamines et le pneumogastrique ;

-d'autres hormones: stimulation par le vaso-intestinal peptide, la pancréozymine, l'hormone de croissance, les corticoïdes, diminution par la somatostatine, l'insuline.

Par ses deux hormones glyco-régulatrices d'action inverse, le pancréas endocrine assure donc au mieux des besoins de l'organisme la régulation du métabolisme des sucres et la stabilité de la glycémie.

La somatostatine. La somatostatine ou U S.R.I.F . ( Somatotrophin Release Inhibiting Factor ) est élaborée par les cellules D.

Son action physiologique est encore imparfaitement connue. Elle inhibe chez l'homme la sécrétion d'hormone de croissance, d'insuline, de glucagon, de gastrine.

Le polypeptide pancréatique humain. Il est élaboré par des cellules particulières. Son rôle physiologique est inconnu.

LE TESTICULE:

 

ANATOMIE

Nous l'avons déjà étudiée. Rappelons simplement que la fonction endocrine du testicule est dévolue aux cellules interstitielles de Leydig.

PHYSIOLOGIE

 

Le testicule est une glande mixte: nous avons déjà étudié sa fonction exocrine qui consiste dans l'élaboration des spermatozoïdes, en insistant sur son caractère continu, depuis la puberté jusqu'à la sénescence.

La fonction endocrine a pu être étudiée par la castration :

-pratiquée avant la puberté, la castration entraîne la persistance du type infantile caractérisé par le non-développement des organes génitaux (caractères sexuels primaires) et par la non-apparition . des caractères sexuels secondaires : pilosité pubienne, mue de la voix, comportement masculin, développement musculaire et squelettique de type masculin ;

-pratiquée chez l'adulte, la castration n'entraîne qu'une régression très incomplète des caractères sexuels secondaires. Bien entendu, la castration supprime toute possibilité de reproduction.

L'administration au sujet castré d'extraits glandulaires entraîne la correction des troubles et permet en particulier chez l'enfant le développement des organes génitaux et des caractères sexuels secondaires.

LES HORMONES TESTICULAIRES

Ce sont des substances stéroïdes: elles sont donc chimiquement proches des hormones cortico-surrénales. L 'hormone essentielle est la testostérone; les autres hormones (androstérone) semblent être des produits de transformation de la testostérone;

Les actions de la testostérone sont multiples :

-actions tissulaires :

.elle développe les organes du tractus génital mâle: épididyme, déférent, prostate, organes génitaux externes ;

.elle confère au développement musculaire et squelettique le type masculin ;

.elle agit sur la peau, plus rude et plus pigmentée chez l'homme ;

.elle agit sur la répartition du tissu graisseux ; .elle provoque le développement pileux ; .enfin, elle agit sur la musculature du larynx,

conditionnant les mues de la voix ;

-actions sur le comportement: elle augmente la combativité, l'agressivité, développe la libido .

-actions métaboliques enfin : l'action la plus nette de la testostérone porte sur les lipides, la castration entraînant un engraissement rapide alors que l'administration d'hormone agit en sens inverse; par ailleurs, la testostérone facilite la synthèse par l'organisme de ses protides, ce qui explique son rôle dans la croissance et le développement du squelette et des muscles. Elle a en outre un effet toni-cardiaque et vaso- dilatateur.

L'administration à la femelle d'hormones mâles agit sur : les ovaires, les caractères sexuels secondaires  (transformations des muqueuses utérine et vaginale, hypertrophie clitoridienne, hypertrophie des glandes mammaires) ; elle peut, à doses élevées, entraîner l'apparition de signes de virilisme.

La testostérone est inactivée dans l'organisme au niveau du foie et transformée en dérivés appelés cétostéroïdes éliminés par voie urinaires. La production de testostérone est d'environ 7 mg par 24 heures.

Le testicule sécrète également une hormone non stéroïdienne appelée inhibine. L'inhibine est sécrétée par les cellules de Sertoli. Elle a une triple action :

-au niveau hypophysaire, elle bloque la synthèse et la libération de F .S.H. ;

-au niveau hypothalamique, elle inhibe la synthèse de L.H.R.H. ;

-au niveau testiculaire, elle joue un rôle dans l'acquisition de la mobilité des spermatozoïdes.

LES CONNEXIONS DU TESTICULE

Il existe des interrelations étroites entre le testicule et les autres glandes endocrines de l' organisme: c'est ainsi que la castration entraîne une hypertrophie de l'hypophyse, une hyperthyroïdie, retarde l'involution du thymus et provoque une augmentation des îlots de Langerhans pancréatiques.

Le développement et le fonctionnement du testicule sont commandés par l'hypophyse qui élabore des gonado-stimulines. Au moment de la puberté, la sécrétion de gonado-stimulines par l'hypophyse augmente brusquement provenant le développement testiculaire et déclenchant la sécrétion par celui -ci de la testostérone qui va achever le développement génital. Il existe deux gonado-stimulines ;

-la gonado-stimuline A ou F .S.H. qui stimule la spermatogénèse et la croissance des tubes séminifères ;

-la gonado-stimuline B ou L.H. qui stimule le fonctionnement des cellules de Leydig et la production par celles-ci de testostérone.

La sécrétion de ces deux gonado-stimulines est elle-même sous la dépendance de l'hypothalamus qui élabore une hormone de libération appelée L.H.R.H. Cette hormone stimule la sécrétion de F.S.H. et de L.H. La sécrétion de L.H.R.H. est continue chez l'homme mais son importance dépend du taux des hormones sexuelles circulantes, la baisse de ce taux augmentant la sécrétion de L.H.R.H.

Rappelons que l'inhibine testiculaire exerce un contrôle (rétro-contrôle) sur les taux de F.S.H. et de L.H.R.H. dont elle inhibe la synthèse et la libération. .

La nutrition enfin aune influence considérable sur le testicule: la dénutrition entraîne une atrophie des cellules de Leydig; la vitamine E agit surtout sur la lignée séminale, elle est nécessaire à la production des stimulines et influence la spermatogénèse.

 

L'OVAIRE:

 

ANATOMIE

Nous l'avons déjà décrite. La fonction endocrine est dévolue aux cellules folliculeuses qui entourent l'ovocyte au cours de son développement et à partir desquelles se formera le corps jaune.

PHYSIOLOGIE

Nous avons déjà étudié en détail la formation exocrine de l'ovaire, c'est-à-dire la production des ovules. Comme celle-ci, la fonction endocrine de l'ovaire est cyclique. la sécrétion des hormones ovariennes s’effectue Selon un rythme qui se superpose au cycle génital.

LA CASTRATION

La castration ovarienne a des effets différents suivant l'âge auquel elle est effectuée :

-avant la puberté, elle entraîne la persistance d'un tractus génital infantile, l'absence de puberté, une obésité ;

-après la puberté, elle entraîne la régression du tractus génital, l'atténuation des caractères sexuels secondaires, la suppression de la fonction de reproduction, l'arrêt du cycle génital, une obésité.

L'administration d'hormones ovariennes corrige les effets de la castration. A doses exagérées, elles entraînent chez l'enfant un développement précoce de l'appareil génital et de ses annexes.

LES HORMONES OVARIENNES

L'ovaire sécrète quatre groupes d'hormones; les oestrogènes, la progestérone, une petite quantité d'androgènes et le groupe de l'inhibine et des cybernines. Contrairement aux autres hormones, l'inhibine et les cybernines ne sont pas stéroidiennes.

1. Les hormones oestrogéniques ou oestrogènes. Elles sont au nombre de trois; l'oestradiol (ou dihydrofolliculine) produit le plus actif, l'oestrone (ou folliculine) et l'oestriol (ou hydrate de folliculine).

Les oestrogènes sont élaborés essentiellement par les cellules de la thèque interne.

Leurs actions physiologiques sont les suivantes;

-actions sur le tractus génital et les caractères sexuels ;

.elles entraînent une hypercontractilité des trompes ;

.au niveau du corps utérin, elles favorisent le développement du muscle utérin et de la muqueuse utérine ;

.au niveau du vagin, elles entraînent l'apparition sur le frottis vaginal de cellules superficielles ;

.au niveau des seins elles provoquent une hypertrophie de la glande mammaire ;

-actions métaboliques; les oestrogènes favorisent la fixation du calcium sur la trame protéique de l'os et la soudure précoce des cartilages de conjugaison. Ils favorisent aussi la rétention hydrique ;

-autres actions; chez la femme, les oestrogènes facilitent le développement des fibromes et des cancers du sein; chez l'homme, ils entraînent une atrophie des organes sexuels (pénis, épididyme, vésicules séminales), une diminution de la spermatogénèse et de la production de testostérone.

Les oestrogènes, en partie détruits par le foie, sont éliminés par voie essentiellement urinaire sous forme d'oestriol.

A côté des hormones naturelles, on a pu fabriquer de nombreux corps chimiques doués des mêmes propriétés: ce sont les oestrogènes de synthèse (stilboestrol, hexoestrol, dienoestrol, etc.).

2. La progestérone. Elle est élaborée, en dehors de la grossesse, par les cellules de la granulosa ( corps jaune), et pendant la grossesse par le placenta.

Le rôle physiologique de la progestérone porte essentiellement sur la préparation et le maintien de la grossesse; la destruction du corps jaune au début de la grossesse entraîne l'arrêt de celle-ci.

Elle exerce son action sur ;

-le tractus génital ;

.au niveau de l'utérus, elle ramollit le muscle utérin dont elle inhibe les contractions, et elle complète l'action des oestrogènes sur la muqueuse qu'elle amène au stade de dentelle utérine ;

.au niveau du vagin, elle modifie l'aspect des frottis ( apparition de cellules plicaturées) ;

.au niveau des seing, elle hypertrophie les glandes mammaIres ;

-pendant la grossesse, elle inhibe la contractilité de l'utérus et empêche l'expulsion de l'ovule.

-autres actions: elle facilite le métabolisme des oestrogènes et a une action d'élévation de la température.

La progestérone est éliminée dans les urines sous forme de prégnandiol.

A côté de la progestérone, on a fabriqué des progestatifs de synthèse dont l'action bloque l'ovulation et qui, de ce fait, sont utilisés pour la contraception.

3. Les androgènes. L'ovaire sécrète une petite quantité d'androgènes et essentiellement de la delta4- androsténedione (environ 3,4mg par 24 heures) qui est ensuite transformée en testostérone.

Les androgènes sont sécrétés essentiellement par le stroma ovarien.

Ils agissent principalement sur la pilosité pubienne et axillaire.

4. L'inhibine et les cybernines. L'inhibine ovarienne a les mêmes actions au niveau de l'hypophyse et de l'hypothalamus que l'inhibine testiculaire. Au niveau de l'ovaire, l'inhibine intervient dans la maturation folliculaire.

Les cybernines modulent les actions de la F .S.H. et de la L.H. au niveau du follicule. Plusieurs cybernines sont actuellement connues: .

-l'inhibiteur de la maturation des ovocytes (bloque l'ovocyte en méiose) ;

-l'inhibiteur de la liaison de F.S..H. (détermine l'atrésie du follicule) ;

-l'inhibiteur de la lutéinisation (l'empêche de se produire avant le pic de L.H.) ;

-l'inhibiteur de la liaison de L.H. à ses récepteurs (intervient dans l'atrophie du corps jaune);

-la gonadocrinine a une action inverse de celle de l'inhibine : elle stimule la sécrétion de F .S.H. et de L.H. à l'étage hypophysaire.

L'étude des hormones ovariennes montre une certaine spécialisation sécrétoire des différents constituants du parenchyme ovarien puisque :

-les cellules de la thèque sécrètent les oestrogènes;

-les cellules de la granulosa sécrètent la progestérone, l'inhibine et les cybernines ;

-enfin, les cellules du stroma ovarien élaborent les androgènes.

LE CYCLE HORMONAL DE L'OVAIRE

Le cycle hormonal ovarien est le suivant :

-du premier au quatorzième jour du cycle: la maturation folliculaire s'effectue sous l'influence de la F.S.H. sécrétée par l'hypophyse. La sécrétion de FSH hypophysaire est elle-même déclenchée par un centre de contrôle hypothalamique qui élabore une hormone, la L.H.R.H. qui stimule la sécrétion hypophysaire. Le centre de contrôle hypothalamique a une activité cyclique et sa sécrétion est fonction du taux des oestrogènes circulants ainsi que de la sécrétion d'inhibine et de cybernine.

Au fur et à mesure de la maturation du follicule, ses cellules sécrètent des oestrogènes dont le taux augmente pendant toute cette période. Les oestrogènes entraînent les modifications des muqueuses utérine et vaginale étudiées au chapitre précédent. Ils agissent également sur la sécrétion de L.H.R.H. qui provoque à son tour la sécrétion de L.H hypophysaire ;

-au quatorzième jour du cycle, la sécrétion de L.H. hypophysaire atteint un pic qui détermine la ponte ovulaire ;

-durant la seconde moitié du cycle, l'activité du corps jaune est commandée par l'hypophyse; la sécrétion de F .S.H. est moindre et celle de L.H. est prédominante, tenant sous sa dépendance la sécrétion hormonale du corps jaune. Celui-ci sécrète simultanément oestradiol et progestérone et cette association commande les transformations des muqueuses utérine ( dentelle utérine) et vaginale. L'arrêt de ces différentes sécrétions hormonales marque la fin du cycle et la survenue des règles. L'atrophie du corps jaune périodique est sous la dépendance de l'inhibiteur de la liaison de L.H à ses récepteurs.

Pendant la seconde moitié du cycle, existe également une sécrétion de prolactine hypophysaire qui explique la congestion mammaire prémenstruelle Mais n'influe pas sur le déroulement du cycle hormonal ovarien. En revanche, au cours de la grossesse, la sécrétion de prolactine augmente considérablement ce qui conditionne les modifications gravidiques de la glande mammaire et, ultérieurement, après l'accouchement, la montée laiteuse.

Le déclenchement de l'activité ovarienne s'effectue à la puberté par commande hypothalamo-hypophysaire, et c'est l'apparition des sécrétions endocrines de l'ovaire qui est responsable des transformations de l'appareil génital et de l'apparition des caractères sexuels secondaires.

La cessation de l'activité endocrine ovarienne s'effectue vers cinquante ans; c'est la ménopause. C'est la disparition des hormones ovariennes qui est responsable des troubles observés à ce moment.

LES CONNEXIONS DE L'OVAIRE

Nous avons étudié ci-dessus la commandé des sécrétions ovariennes par l'hypophyse et les rapports des hormones ovariennes et des stimulines hypophysaires.

L'HYPOPHYSE:

 

ANATOMIE

L'hypophyse est une petite glande appendue au plancher du troisième ventricule par une tige étroite, la tige pituitaire, et logée dans la selle turcique creusée sur le corps du sphénoïde. Son poids est de 0,60 g, sa taille celle d'un pois.

Elle est constituée de trois parties, dont les fonctions sont totalement différentes: le lobe antérieur, le lobe intermédiaire, et le lobe postérieur.

PHYSIOLOGIE DU LOBE ANTÉRIEUR

Le lobe antérieur de l'hypophyse ou antéhypophyse est formé de deux sortes de cellules: les cellules chromophiles, riches en granulations, soit acidophiles (40% des cellules antéhypophysaires), soit basophiles (10% des cellules) et les cellules chromophobes (50% des cellules) dépourvues de granulations.

L 'antéhypophyse sécrète de très nombreuses hormones. Les principales sont :

L'HORMONE DE CROISSANCE

Elle est appelée aussi hormone somatotrope. Elle assure un développement harmonieux du corps humain; elle est responsable de la taille du sujet. Elle stimule donc la croissance et ceci par action spécifique sur les cartilages de conjugaison qui s'hypertrophient considérablement sous son action. L 'hypophysectomie entraîne l' arrêt de la croissance chez l'animal jeune, l'administration excessive d'hormone somatotrope à un sujet normal en voie de croissance entraîne un gigantisme.

L 'hormone de croissance a en outre un rôle sur la cicatrisation.

Enfin elle a des fonctions métaboliques :

-sur les protides: elle aune action d'anabolisme et de synthèse des protides;

-sur les glucides: elle aune action hyperglycémiante car elle mobilise les sucres en provoquant la sécrétion de gIucagon pancréatique ; .

-sur les lipides: elle mobilise les réserves lipicliques et favorise leur utilisation pour la synthèse des protides.

LES STIMULINES

Elles agissent sur les autres glandes endocrines dont elles règlent le fonctionnement. Ce sont :

1. La cortico-stimuline ou A.C.T.H. : elle stimule les zones fasciculée et réticulée de la corticosurrénale et la sécrétion hormonale de ces zones ( cortisol et androgènes) ; en revanche, il n'y a pas d'action de l'A.C.T.H. sur la sécrétion d'aldostérone. L'A.C.T.H. stimule toutes les étapes de la formation des corticostéroïdes à partir du cholestérol.

2. La thyréostimuline ou hormone thyréotrope ou T.S.H. : elle augmente le poids et la vascularisation de la thyroïde, elle stimule les cellules folliculaires et toutes les étapes de la synthèse des hormones thyroïdiennes avec libération accrue de celles-ci.

3. Les gonadostimulines :

-la F.S.H. : chez la femelle, la F.S.H. provoque la maturation des follicules mais ne peut déclencher l'ovulation ( qui nécessite la L.H. ) ; chez le mâle, la F.S.H. stimule la spermatogenèse ;

-la L.H. : chez la femelle, elle provoque, en synergie avec la F.S.H., l'ovulation, la formation du corps jaune et la sécrétion d'oestrogènes et de progestérone ; chez le mâle, elle stimule le fonctionnement des cellules de Leydig et la production d'hormone mâle; il est très remarquable de constater que les gonadostimulines sont identiques dans les deux sexes, et que leur action est différente chez l'homme et chez la femme ;

-la prolactine: elle a une double action sur les glandes mammaires. Elle a un effet mammotrope ( croissance des glandes mammaires en synergie avec les oestrogènes, 1a progestérone et la S. T .H. ) et un effet lactogénique (montée laiteuse et entretien de la lactation après l'accouchement).

L ' existence des stimulines explique l' atrophie des glandes endocrines constatée au cours des syndromes d'insuffisance hypophysaire ou après hypophysectomie.

LES HORMONES LIPOL YTIQUES

Elles sont au nombre de deux : la béta-L.P.H. et la alpha-L.P.H. Elles provoquent une diminution de la masse adipeuse et une augmentation du taux d'acides gras libres.

PHYSIOLOGIE DU LOBE INTERMÉDIAIRE

Son rôle est net chez l'animal où il a une action sur les cellules pigmentaires grâce à une hormone, l'intermédine ou M.S.H. (Mélanocyte-Stimulating- Hormon) ou hormone mélanotrope. Il existerait deux hormones mélanotropes, l'alpha-M.S.H. et la béta- M.S.H. Ces hormones conditionnent le changement de couleur de certains animaux. Chez l'homme, leur rôle physiologique reste à déterminer .

PHYSIOLOGIE DU LOBE POSTÉRIEUR

Le lobe postérieur ou post-hypophyse est constitué de cellules spéciales, les pituicytes, entourées de cellules névrogliques.

Les hormones post-hypophysaires sont en réalité synthétisées dans l'hypothalamus et le lobe postérieur de l'hypophyse n'est qu'un simple lieu de stockage à partir duquel elles sont libérées dans la circulation.

Ces hormones sont au nombre de deux : la vasopressine (hormone antidiurétique) et l'ocytocine.

LA V ASOPRESSINE OU PITRESSINE, OU A.D.H.

Elle a deux actions :

-elle provoque une vasoconstriction et entraîne de ce fait une hypertension artérielle ;

-elle a une action antidiurétique : elle règle la réabsorption rénale de l'eau qu'elle tend à augmenter, par action au niveau du tube distal et du tube collecteur de Bellini, évitant ainsi des fuites urinaires trop importantes. Elle tend en outre à augmenter l'élimination urinaire du chlore et du sodium. Sa sécrétion est sous la dépendance de la pression osmotique du sang artériel donc de la teneur en eau et en électrolytes de celui-ci, toute augmentation de pression osmotique provoquant la sécrétion de l'hormone et, inversement, toute diminution de pression osmotique freinant la sécrétion de vasopressine. De la même façon, toute diminution du volume sanguin circulant (hypovolémie par déshydratation ou hémorragie) déclenche, par voie réflexe, à partir des volorécepteurs de l'oreillette, une sécrétion d'A.D.H. L'altération de la post-hypophyse et surtout de l'hypothalamus entraîne un diabète insipide, maladie caractérisée par une diurèse quotidienne considérable.

L'OCYTOCINE

Elle provoque la contraction des fibres musculaires lisses et notamment celles de l'utérus: à ce titre, elle joue un rôle fondamental dans l'accouchement. Elle intervient également, en association avec la prolactine, dans le déclenchement de la lactation.

L'HYPOTHALAMUS

Les travaux modernes ont démontré que la fonction de l'hypophyse ( qui elle-même contrôle les autres glandes endocrines de l'organisme) est sous la dépendance de l'hypothalamus. La région hypothalamique est donc le véritable « cerveau endocrinien » de l'organisme puisqu'elle commande la sécrétion de toutes les glandes endocrines du corps.

NOYAUX HYPOTHALAMIQUES

Au sein de l'hypothalamus ont été individualisés un certain nombre de noyaux (supra-optiques, noyau paraventriculaire, noyau infundibulaire, noyaux accessoires, etc). Ces noyaux sont les lieux d'élaboration des hormones hypothalamiques.

CONNEXIONS HYPOTHALAMO- HYPOPHYSAIRES

Les liaisons entre hypothalamus et hypophyse diffèrent selon qu'il s'agit de l'antéhypophyse ou de la post-hypophyse :

-I.es liaisons avec l'antéhypophyse sont mixtes, neurovasculaires : les produits de sécrétion hypothalamiques sont acheminés d'abord le long des axones qui se dirigent vers l'hypophyse puis déversés dans le réseau vasculaire hypophysaire qui les conduit jusqu'aux cellules antéhypophysaires ;

-les liaisons avec la post-hypophyse sont nerveuses pures: les hormones hypothalamiques sont acheminées.. le long des axones uniquement jusqu'au lobe postérieur de l'hypophyse où elles sont stockées.

HORMONES HYPOTHALAMIQUES

Actuellement, une dizaine de facteurs hormonaux hypothalamiques ont été individualisés, dont certains sont stimulants et d'autres inhibiteurs.

Ces hormones hypothalamiques sont les suivantes : 1. Le facteur de contrôle de l'hormone thyréotrope : ce facteur appelé T .R.H., stimule la sécrétion et la libération de T.S.H. hypophysaire.

2. Les facteurs de contrôle de l'hormone corticotrope. Ils semblent être au nombre de deux : l'alpha-C.R.F. qui favorise la libération d'A.C.T.H. par l'hypophyse et le p-C.R.F. qui favorise sa synthèse par les cellules hypophysaires.

3. Les facteurs de contrôle de l'hormone somatotrope. Il existe deux facteurs de contrôle de cette hormone (la S.T.H.) :

-un facteur stimulant, la G.H.R.H., qui favorise la synthèse et la libération de la S.T.H. ;

-un facteur inhibiteur, la G.H.R.I.H. ou S.R.I.F. ou somatostatine qui empêche la libération de S. T .H. mais inhibe également la sécrétion par le pancréas d'insuline. et de glucagon.

4. Les facteurs de contrôle des hormones gonadotropes. Il semble qu'il n'existe, en fait, qu'un seul facteur de libération des hormones gonadotropes. Ce facteur appelé L.H.R.H. provoquerait. à la fois la libération de la F.S.H. et de la L.H.

5. Les facteurs de contrôles de la prolactine. Ils semblent être lR1 nombre de deux : -un facteur stimulant, le P.R.F. ; un facteur inhibiteur, le P .I.F .

6. Les facteurs de contrôle de l'hormone mélanotrope. Ils sont également au nombre de deux :

-un facteur stimulant, le M.R.F. ;

-un facteur inhibiteur, le M.I.F .

AUTRES GLANDES ENDOCRINES

AUTRES HORMONES

D'autres organes du corps ont également une fonction endocrine.

L'ÉPIPHYSE:

 

Elle dépend anatomiquement du toit du troisième ventricule. Elle synthétise une hormone appelée mélatonine. La mélatonine a des actions multiples :

-elle a un effet inhibiteur sur la sécrétion par l'hypothalamus de T.R.H. et a de ce fait, une action inhibitrice sur la thyroïde ;

-elle inhibe la sécrétion par l'hypophyse d'A.C.T.H., de S.T.H., de L.H.R.H. ; cette dernière action explique qu'elle puisse freiner la maturation gonadique du sujet jeune ;

-elle bloque la sécrétion hypothalamique de M.I.F. et épuise ainsi l'hormone mélanotrope du lobe moyen de l'hypophyse ;

-elle stimule la sécrétion par l'hypophyse de prolactine ;

-chez l'amphibien, la mélatonine éclaircit la coloration de la peau en provoquant la constriction des cellules pigmentées ;

-elle pourrait enfin induire le sommeil. La mélatonine est produite d'une façon rythmique par l'épiphyse : il existe une forte sécrétion nocturne (non corrélée avec les phases du sommeil) et une diminution de la sécrétion pendant le jour. On a noté aussi des variations saisonnières de la sécrétion épiphysite.

Enfin, une situation de stress peut augmenter la sécrétion de mélatonine.

LE THYMUS:

 

Il est placé à la partie haute du médiastin antérieur, en arrière du sternum. Il est très développé chez l'enfant et s'atrophie chez l'adulte. On lui a attribué un rôle dans la croissance comme réserve de nucléo- protéines, un rôle dans la maturation sexuelle. En fait, le thymus joue un rôle majeur dans l'établissement, après la naissance, des processus d'immunité. C'est en effet à son niveau que s'effectue la maturation d'une partie de la lignée des cellules lymphoïdes et leur différenciation en T lymphocytes qui sont les éléments essentiels de l'immunité à médiation cellulaire. La maturation des lymphocytes T s'effectue sous l'influence de facteurs hormonaux sécrétés par le thymus et appelés thymosines. .

LE REIN:

Il sécrète, rappelons-le, la rénine, d'action hypertensive et l'érythropoïétine qui stimule la fabrication des globules rouges par les organes hématopoïétiques.

LE COEUR:

Outre son rôle mécanique de pompe, le coeur a également une fonction endocrine. Il élabore, en effet, une hormone, diversement dénommée: cardionatrille, atriopeptille, auriculille, atrine, facteur atri-natriurétique (A.N.F.).

Cette hormone est élaborée au niveau de l'oreillette droite. Sa sécrétion est déclenchée par la distension des oreillettes ou l'augmentation des pressions intra- auriculaires ( surcharge liquidienne) . La cardionatrine agit au niveau :

-du rein: elle augmente la filtration glomérulaire et l'élimination urinaire du sodium, elle inhibe la sécrétion de rénine ;

-de la surrénale: elle inhibe la sécrétion d'aldostérone ;

-des gros vaisseaux: elle est puissamment vasodilatatrice.

La cardionatrine intervient dans le maintien de la volémie, l'équilibre de la balance sodée, la régulation de la pression artérielle.

LES ORGANES DU TUBE DIGESTIF:

 

Ils sécrètent de très nombreuses hormones qui lui confèrent une fonction endocrine d'importance capitale. Ces hormones ont été étudiées à propos de l' appareil digestif et nous renvoyons aux chapitres qui lui ont été consacrés.

 

 

LES PROSTAGLANDINES:

 

Ce sont des composés hormonaux qui existent dans de très nombreux organes et dont les actions physiologiques sont multiples.

COMPOSITION

Toutes les prostaglandines sont des acides gras à 20 atomes de carbone. On connaît actuellement 14 prostaglandines différentes que l'on classe en 4 types en fonction de leur structure chimique : prostaglandine A, B, E et F.

SIÈGE

Initialement découvertes dans le liquide séminal humain (d'où leur nom), on a démontré qu'elles existent à l'état naturel dans la plupart des cellules et des tissus où elles exercent d'importantes fonctions.

ACTIONS

Les actions physiologiques des prostaglandines sont très nombreuses et nous ne pourrons en donner qu'un aperçu. Elles semblent intervenir dans nombre de processus métaboliques à l'échelon cellulaire.

Les principales actions portent sur :

-l'appareil génital: chez l'homme elles interviennent dans la vasodilatation des organes génitaux au cours de l'acte sexuel et déclenchent l'éjaculation ; chez la femme, elles agissent sur les fibres musculaires lisses de l'utérus et des trompes, certaines inhibant la contraction musculaire, d'autres au contraire l'exagérant: certaines prostaglandines favorisent donc la nidation, d'autres interviennent lors de l'accouchement et peuvent même être abortives ;

-l'appareil respiratoire: certaines prostaglandines sont broncho-dilatatrices, d'autres broncho-constrictrices ;

-l'appareil circulatoire: la plupart des prostaglandines sont vasodilatatrices, abaissent la tension artérielle, accroissent le débit cardiaque et la contractilité du myocarde; .

-le système nerveux : les prostaglandines semblent intervenir dans la transmission de l'influx nerveux ; elles sont toxiques lorsqu'elles sont injectées par voie intraventriculaire ;

-le tube digestif: selon leur nature, les prostaglandines influencent dans un sens ou l'autre la motilité du tube digestif; elles s'opposent au développement d'ulcères digestifs ;

-l'appareil urinaire: elles sont puissamment diurétiques; elles interviennent dans la régulation de la tension artérielle ;

-les grands métabolismes: elles stimulent ou freinent la lipolyse; certaines prostaglandines Ont. une action hypoglycémiante (comme l'insuline) d'autres favorisent la synthèse des stéroïdes ;

-la coagulation sanguine et les phénomènes inflammatoires: les prostaglandines inhibent l'adhésivité et l'agrégation des plaquettes; les prostaglandines peuvent reproduire les signes de la réaction inflammatoire mais certaines ont des propriétés anti- inflammatoires;

-l'immunité: les prostaglandines semblent avoir un effet régulateur sur les fonctions des lymphocytes.

LES SOMA TOMÉDINES

Sont. des hormones protéiques élaborées essentiellement au niveau du foie. Elles agissent sur la croissance des cartilages de conjugaison et ont une activité métabolique comparable à celle de l'insuline ; on les appelle d'ailleurs pour cette raison insulin- like growth factors.

LA SUBSTANCE

 

Se trouve dans de nombreux organes: glandes salivaires, thyroïde, trachée, pancréas, vessie, prostate, système nerveux central. C'est un puissant stimulant de la sécrétion salivaire et de la motilité intestinale; elle a une action vasodilatatrice dans le muscle et le tissu adipeux ; elle inhibe la libération d'insuline; enfin et surtout, elle joue un rôle essentiel dans la transmission de la douleur ( elle est libérée durant l'activation des fibres nociceptives). Il semble s'agir d'un neuromodulateur qui agit en synergie avec les médiateurs du système nerveux.

CONCLUSION

Toutes les glandes endocrines entretiennent des rapports étroits; avec les tissus dont les besoins leur sont rapportés par voie sanguine ( appauvrissement en hormones) ou nerveuse ( nerfs sensibles) ; entre elles, par voie sanguine; enfin avec le système nerveux qui groupe au niveau du plancher du troisième ventricule un groupe de centres constituant un véritable ( cerveau végétatif. qui règle l'activité de tout le système endocrinien: c'est le neurostat endocrinien. Cet ensemble neuro-endocrinien met en jeu simultanément plusieurs de ses éléments dans des actions déterminées (glycorégulation, défense de l'organisme contre les agressions, par exemple) ; cette solidarité harmonise le fonctionnement de nos .organes, régularise nos métabolismes, maintient constant notre milieu intérieur et, par là, nous permet une vie normale.

26 mars 2005

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angel22

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26 mars 2005

Stress

Stress
et chute des cheveux

Attention au stress, si vos cheveux ont tendance à tomber ! La santé de nos cheveux étant très sensible à celle de notre psychisme, le stress peut fortement accélérer le processus de leur perte. Une chute progressive des cheveux est en fait presque toujours soumise à l’interaction de trois facteurs indissociables : un gène - une hormone - le stress. Bien comprendre, comment s’entrecroisent et se cumulent ces facteurs, est une donnée essentielle dans l’élaboration du traitement à suivre et pour les résultats à espérer.

26 mars 2005

London: a Lovely City!

Cette ville prestigieuse est entrée dans mon coeur sans prendre de permission! Je suis tombée sous son charme ! Mes deux visites de london espacées de deux mois m'ont donné une petite  idée sur cette ville qui change continuellement! Une ville dynamique , trés vivante et sublime!
Particulièrement j'adore cette impression de ne pas me sentir étrangère dans une foule à Piccadilly Circus ! J'adore ses maisons en bois , les british avec leur air sérieux(surtout le matin) , leurs bus rouges, the Tube, les parcs , les différents "square " et museums , galleries, leurs théâtres qui sont toujours full !!!
Bref, j'ai une grande envie d'y revenir !

26 mars 2005

London: a Lovely City!

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26 mars 2005

Hassan II dans ses états

Feu Hassan II était un homme d'état mais aussi un bon vivant..
Despote pour certains,visionnaire pour d'autres..
Ce roi était un personnage pour le moins fascinant..
Les quelques artistes qui l'ont côtoyé peuvent vous affirmer qu'il était un grand amoureux de l'art,un grand admirateur de la musique..
Un artiste par excellence!!

26 mars 2005

???????????

admire

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LE BLOG DE TIK
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